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Lors de la législative partielle à Runcorn, le parti Reform UK s’est imposé de justesse, infligeant un revers significatif à Sir Keir Starmer et au Parti travailliste. Après un recomptage complet, la victoire a été confirmée dans les premières heures de vendredi, avec un écart de seulement six voix.
Un scrutin serré et historique
Reform UK a remporté le siège avec 12 645 voix, contre 12 639 pour le Parti travailliste. Cette course extrêmement serrée a tenu en haleine les électeurs, car le résultat final n’a été connu qu’après un recomptage minutieux, la différence entre les deux candidats étant très faible.
Le siège de Runcorn et Helsby était historiquement détenu par le Parti travailliste depuis plus de quarante ans. Mike Amesbury, élu lors des élections générales de 2024 avec une majorité confortable d’environ 13 800 euros, avait dû démissionner en février après avoir été reconnu coupable d’agression envers un électeur, ce qui a déclenché cette partielle.

Un test majeur pour Reform UK et le gouvernement travailliste
Ce scrutin représente la première grande épreuve pour Reform UK et le gouvernement de Sir Keir Starmer, neuf mois après la victoire historique de ce dernier aux élections générales. La percée de Nigel Farage et de son parti, qui était en tête des sondages avant le vote, a été confirmée par ce résultat.
Le candidat travailliste a recueilli 12 639 voix, tandis que le conservateur Sean Houlston a terminé troisième avec 2 341 voix. Le taux de participation a surpris les observateurs, atteignant 46,33 %, bien au-dessus des prévisions initiales qui tablaient sur environ 30 %.
Déclarations des protagonistes
Dans son discours de victoire, Sarah Pochin a déclaré : « Le peuple de Runcorn et Helsby s’est exprimé ». Elle a ajouté devant les électeurs présents : « Je suis en politique pour servir, je suis en politique parce que je me soucie des autres, et je suis en politique pour être la voix de ceux qui ont besoin de représentation. »
Elle a également affirmé que cette victoire devrait inspirer le reste du pays à défendre la justice et les valeurs britanniques.
De son côté, Nigel Farage a qualifié cet événement de « moment important » pour Reform UK, soulignant que le parti gagne en popularité à travers toute l’Angleterre.
Un porte-parole travailliste a reconnu que les élections partielles sont « toujours difficiles pour le parti au pouvoir », et que les circonstances particulières ayant conduit à ce scrutin ont rendu la tâche encore plus ardue.
Contexte politique et perspectives
Cette élection s’inscrit dans un contexte de renouvellement politique en Angleterre, avec des centaines de sièges de conseils municipaux et quatre mairies disputées. Les conservateurs, qui détenaient auparavant la majorité, s’attendent à subir des pertes importantes.
Le maintien du siège par le Parti travailliste semblait incertain avant l’ouverture des bureaux de vote, dans un climat de baisse des intentions de vote. Cette chute est liée à la controverse autour des réductions des prestations sociales et à la mise sous condition des aides pour le chauffage hivernal, ainsi qu’aux inquiétudes grandissantes sur la santé économique.
Avant l’élection partielle, des discussions ont évoqué un possible pacte entre Reform UK et les conservateurs. L’ancienne ministre Esther McVey avait ainsi suggéré que les conservateurs laissent la victoire à Nigel Farage.
Face au recul des conservateurs dans les sondages, cette position a semblé défier la ligne officielle du parti, incarnée par la dirigeante Kemi Badenoch, en plaidant pour une alliance avec Reform UK.