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La situation politique au Venezuela suscite de vives inquiétudes, notamment en raison d’un projet de réforme constitutionnelle proposé par le président Nicolás Maduro. Cette initiative, qui vise à introduire un ensemble de lois, est perçue par l’opposition comme une dérive autoritaire, similaire à celle observée au Nicaragua.
Un projet de réforme controversé
Nicolás Maduro a déclaré vouloir réformer la Constitution pour « embellir » le texte, une promesse faite lors de sa prestation de serment pour un troisième mandat. Cependant, l’opposition conteste sa réélection et revendique la victoire de son candidat Edmundo González Urrutia, actuellement en exil.
Des mesures répressives annoncées
Parmi les lois envisagées, on trouve des peines pouvant aller jusqu’à 30 ans de prison pour des délits politiques, l’interdiction à vie d’exercer des fonctions publiques et la possibilité de jugements par contumace. Ces mesures alimentent les craintes d’une répression accrue contre les voix dissidentes.
Nicolás Maduro a également demandé aux députés d’accélérer l’adoption de ces lois, évoquant la nécessité de « préserver la paix », alors que les manifestations contre sa réélection ont entraîné 28 morts et près de 200 blessés.
Des lois qui aggravent la répression
L’Assemblée nationale, sous contrôle du pouvoir, a récemment adopté une loi qui impose des peines sévères contre ceux qui soutiennent des sanctions internationales contre le Venezuela. Selon Ali Daniels, directeur de l’ONG « Accès à la Justice », ces nouvelles dispositions pourraient encore aggraver la situation des opposants politiques et restreindre les espaces d’action de la société civile.
Des parallèles avec le Nicaragua
Les nouvelles lois s’inspirent de la législation nicaraguayenne, qui oblige les ONG à déclarer leurs sources de financement, en particulier celles provenant de l’étranger. Cette mesure a conduit à la fermeture de plus de 5 600 ONG au Nicaragua.
Enfin, l’Assemblée nationale vénézuélienne envisage également une « loi contre le fascisme », qui pourrait permettre au gouvernement de qualifier ses opposants de « fascistes », ce qui soulève de sérieuses préoccupations quant à la liberté d’expression et à la pluralité politique.