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Le Premier ministre français, François Bayrou, a récemment dévoilé un plan ambitieux visant à réduire la dette publique du pays à 4,6 % du PIB d’ici 2026, contre 5,8 % en 2024. Parmi les mesures controversées proposées, figure la suppression de deux jours fériés, une décision qui suscite déjà de vives critiques.
Les Détails du Plan de Réduction de la Dette
Le plan présenté par Bayrou vise à générer 5 milliards d’euros pour le budget de l’État, une part essentielle du nouvel objectif de 43,8 milliards d’euros à récupérer d’ici 2026. Cette révision a été déclenchée par des dépenses militaires supplémentaires annoncées par le président Emmanuel Macron, estimées à 3,5 milliards d’euros.
Suppression des Jours Fériés
Parmi les mesures envisagées, la suppression du lundi de Pâques et de l’8 mai est au centre des débats. L’8 mai, établi comme jour férié en 1953, commémore la capitulation de l’Allemagne nazie en 1945. François Bayrou a souligné que le mois de mai devait être réformé pour éviter un « fromage suisse » de jours fériés. Il a également déclaré être ouvert à d’autres propositions concernant cette question.
Réactions des Syndicats et des Partis Politique
Les principales organisations syndicales, telles que la CGT, sont rapidement montées au créneau pour dénoncer cette initiative. La CGT a averti que la suppression de l’8 mai, alors que l’extrême droite se renforce, pourrait avoir des conséquences graves. D’autres critiques sont venues de Jordan Bardella du Rassemblement national, qui a qualifié la proposition de provocatrice, et de Jean-Luc Mélenchon de La France Insoumise, qui l’a qualifiée de « symbole de la violence sociale » du plan Bayrou. Mélenchon a également noté que le plan ne prend pas en compte une contribution suffisante des plus riches pour redresser les finances publiques.
Mesures Budgétaires Complémentaires
Les médias rapportent que la majorité des 44 milliards d’euros à récupérer proviendront principalement de la réduction des dépenses et de l’élimination temporaire de certaines exonérations fiscales. Bayrou a proposé de geler les dépenses publiques, de réduire les dépenses de fonctionnement des ministères, ainsi que de ne pas remplacer un fonctionnaire sur trois partant à la retraite. En outre, il a mentionné la suppression de plus de 1 000 postes dans des agences jugées inefficaces et de 3 000 autres postes de fonctionnaires en 2026, à l’exclusion des enseignants dans le cadre de la réforme de l’éducation.
Conséquences Politiques
Alors que le gouvernement fait face à des critiques croissantes, l’extrême droite et la gauche radicale ont promis de déposer une motion de censure pour tenter de renverser le gouvernement.