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Réintégration de Han Duck-soo : Le Conseil constitutionnel en action
La Cour constitutionnelle de Corée du Sud a réintégré le Premier ministre destitué Han Duck-soo en tant que président par intérim, marquant un nouveau rebondissement dans la saga politique complexe déclenchée par la destitution du président Yoon Suk-yeol.
Lors d’un vote tenu lundi, la Cour constitutionnelle a statué à 7 contre 1 que la destitution de Han devait être annulée, le rétablissant ainsi à la tête du pays. Pendant ce temps, les huit juges examinent séparément le sort de Yoon, qui a été suspendu de ses fonctions après avoir brièvement imposé la loi martiale le 3 décembre.
Les motifs de la décision
Cinq des juges de la cour ont conclu qu’il n’existait pas de motifs suffisants pour destituer Han, 75 ans, bien que la motion de destitution à son encontre ait été jugée valide. Deux juges ont estimé que la motion de destitution du législatif manquait de légitimité dès le départ, car elle n’avait été soutenue que par 192 des 300 législateurs, au lieu d’une majorité des deux tiers.
Contexte politique
Après avoir été nommé président par intérim à la suite de la destitution de Yoon le 14 décembre, Han a lui-même été suspendu de ses fonctions moins de deux semaines plus tard en raison de son refus de nommer trois autres juges à la Cour constitutionnelle.
Réactions de Han Duck-soo
Dans une allocution télévisée après le jugement, Han a exprimé sa gratitude envers la cour pour sa « décision sage » et a promis de se concentrer sur les défis géopolitiques auxquels son pays est confronté. « Je crois que tous les citoyens s’expriment clairement contre le climat politique hautement polarisé. Je pense qu’il n’y a pas de place pour la division maintenant. La priorité de notre pays est d’avancer », a déclaré Han.
Examen de la destitution de Yoon Suk-yeol
Cette décision intervient alors que la Cour constitutionnelle n’a pas encore statué sur la confirmation de la destitution de Yoon ou sur le rétablissement de ses pouvoirs présidentiels. La cour délibère sur le sort de Yoon depuis la mi-décembre, et une décision est largement attendue dans les jours à venir.
Perspectives d’avenir
Pour que la destitution de Yoon soit confirmée, au moins six des huit juges doivent soutenir cette décision. Si Yoon est dépouillé de la présidence, une élection pour choisir son successeur devra avoir lieu dans les 60 jours suivant la décision. Yoon fait également face à des charges criminelles, notamment pour insurrection, en lien avec son décret de loi martiale de courte durée. S’il est reconnu coupable, il pourrait encourir une peine maximale de réclusion à perpétuité ou la peine de mort.