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Rejet massif de la censure contre le gouvernement Bayrou à l’Assemblée

by charles
"Un coup de force antidémocratique" : l’Assemblée nationale rejette largement la motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou
France

Rejet massif de la motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou à l’Assemblée nationale

Ce mercredi 4 juin, l’Assemblée nationale a massivement rejeté la septième motion de censure déposée par La France Insoumise (LFI) contre le gouvernement dirigé par François Bayrou. Avec seulement 116 voix en faveur sur 289 nécessaires, cette tentative de renversement s’est soldée par un échec, soulignant la faiblesse du soutien dont dispose l’opposition, notamment du Parti socialiste (PS) et du Rassemblement national (RN).

Débat à l'Assemblée nationale lors du rejet de la motion de censure

Les députés Insoumis, accusant le gouvernement d’« alliance avec l’extrême droite » et de pratiques « antidémocratiques », avaient déposé cette motion en réaction à une tactique parlementaire jugée « obstructionniste » pour faire avancer un projet de loi agricole controversé, dit « Duplomb-Menonville ». Ce texte précipité visait à réintroduire, à titre dérogatoire, un pesticide néonicotinoïde, veto par la majorité écologiste et plusieurs groupes d’opposition.

Une tactique parlementaire contestée

Confronté à près de 2 300 amendements déposés par ses opposants, le gouvernement et ses soutiens ont préféré rejeter préventivement le texte pour l’envoyer directement devant une commission mixte parlementaire composée de sept députés et sept sénateurs. François Bayrou a dénoncé une « tactique méthodique et constante » d’obstruction menée par les Insoumis, tout en assurant que plusieurs mesures de la loi étaient vitales pour l’agriculture française. Il a également indiqué vouloir repenser le fonctionnement du Parlement pour privilégier l’examen simultané de plusieurs textes lors de sessions concentrées dans le but d’accélérer les processus législatifs.

Députés lors du débat parlementaire sur la motion de censure

Un contexte politique tendu et des positions serrées

Ce rejet intervient dans un contexte de tensions croissantes au sein de l’hémicycle, où chaque camp s’accuse mutuellement de manœuvres contre la démocratie. La députée Mathilde Hignet, de LFI, a dénoncé une « bafouille » du résultat des urnes par le président de la République, tout en pointant le lien noué selon elle entre le gouvernement et l’extrême droite sur une loi jugée « rétrograde » pour l’environnement. Les écologistes et certains députés du groupe GDR ont voté en faveur de la motion, qualifiant la loi de « poison ».

Sébastien Chenu, vice-président du RN, a affirmé que « votre tour viendra », accusant le gouvernement de préparer un budget pour 2026 sans toucher aux sujets tabous, notamment l’immigration. La majorité socialiste a quant à elle évoqué un Parlement « bâillonné » par la tactique de rejet systématique des propositions de censure, en laissant entendre que la question pourrait être abordée lors d’une proposition de résolution sur l’âge de départ à la retraite, prévue jeudi matin.

Les enjeux d’une législature sous haute tension

Au-delà du vote de la motion, cette journée marque la montée en puissance des tensions entre majorité et opposition autour de la loi agricole et des réformes sociales à venir. Si le rejet de la censure maintient le gouvernement en place, il illustre aussi la difficulté pour l’opposition de faire entendre ses voix face à un exécutif résolument favorable à ses réformes, même dans un contexte de polémique sur certaines dispositions agricoles.

Débat parlementaire sur la loi agricole

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