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Relations stratégiques entre la Syrie et le Liban : un nouvel espoir

by Sara
Relations stratégiques entre la Syrie et le Liban : un nouvel espoir
Syrie, Liban

Relations stratégiques entre la Syrie et le Liban : un nouvel espoir

Le leader du nouveau gouvernement syrien, Ahmad Al-Sharaa, a contacté le président libanais récemment élu, Joseph Aoun, pour le féliciter de son accession à la présidence. Cet appel a eu lieu quelques heures après la rencontre d’Al-Sharaa avec le Premier ministre par intérim, Najib Mikati, au cours de laquelle il a exprimé l’ambition de la Syrie d’établir des relations stratégiques avec le Liban.

Renforcer les liens bilatéraux

Selon un communiqué publié sur le compte officiel de la direction générale sur Telegram, Al-Sharaa et Aoun ont souligné « l’importance de construire et de développer des relations positives entre la Syrie et le Liban, ainsi que de renforcer les points communs qui les unissent ».

Joseph Aoun, lors de son discours d’investiture après avoir prêté serment, a fait état d’une « opportunité historique pour entamer un dialogue sérieux et équilibré avec l’État syrien afin de traiter toutes les questions en suspens ».

Visite de Najib Mikati en Syrie

L’appel entre Al-Sharaa et Aoun a suivi la visite de Najib Mikati en Syrie, la première d’un Premier ministre libanais depuis 2010. Mikati a dirigé une délégation incluant le ministre des Affaires étrangères et des chefs des principales agences de sécurité du pays.

Al-Sharaa a déclaré que l’élection de Joseph Aoun à la présidence fournirait « une situation stable au Liban », exprimant le souhait de son pays d’établir des relations stratégiques avec le Liban. Lors d’une conférence de presse conjointe avec Mikati, il a souligné : « Nous espérons que le peuple libanais pourra se détourner de la mentalité des anciennes relations syriennes au Liban, ainsi que des relations négatives qui en ont découlé », ajoutant qu’il s’agit d’une « opportunité de construire une relation positive ».

Questions financières et coopération frontalière

Al-Sharaa a indiqué que la Syrie « se tiendra à une distance égale de tous » au Liban et a promis de tenter de résoudre tous les problèmes par la concertation et le dialogue. Il a également discuté avec Mikati des dépôts syriens dans les banques libanaises, qui sont inaccessibles en raison de la crise financière qui dure depuis cinq ans au Liban.

De son côté, Mikati a réaffirmé le soutien du Liban aux aspirations du peuple syrien, précisant que les deux pays avaient convenu de coopérer pour sécuriser leurs frontières terrestres et poursuivre le traçage des frontières maritimes et terrestres afin de prévenir la contrebande.

La question des réfugiés syriens

La Syrie et le Liban partagent une frontière de 330 kilomètres, dont de grandes parties ne sont pas délimitées, notamment dans le nord-est du pays. Les deux pays avaient convenu en 2008 de former une commission pour délimiter la frontière, mais cet objectif n’a pas été atteint jusqu’à présent.

Mikati a également souligné que le retour des réfugiés en Syrie est devenu une « urgence pour le bénéfice des deux pays ». Il a noté qu’il avait perçu chez Al-Sharaa « une volonté de traiter ce dossier de manière décisive et un accueil pour le retour de tous les citoyens syriens chez eux ».

Le nombre de réfugiés syriens enregistrés au Liban est d’environ 800 000, mais des responsables estiment qu’ils sont beaucoup plus nombreux. Ils constituent un fardeau énorme pour les services publics libanais, surtout après que l’effondrement économique sans précédent a aggravé la situation.

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