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La mer d’Aral, autrefois considérée comme condamnée, connaît une renaissance prometteuse au Kazakhstan, tandis qu’une large partie au sud, en Ouzbékistan, demeure en péril. La petite zone au nord, cependant, pourrait être partiellement sauvée grâce à des projets d’irrigation ambitieux.
Un projet d’irrigation ambitieux
Selon les autorités, 2,6 milliards de mètres cubes d’eau du fleuve Syr-Daria ont été redirigés vers la « petite mer d’Aral » en 2024. Cette initiative a permis de réduire la salinité de l’eau de près de quatre fois, favorisant ainsi la repopulation de la vie aquatique dans cette région fragile.
Coopération régionale essentielle
Le sauvetage de la mer d’Aral nécessite une collaboration étroite entre les cinq ex-républiques soviétiques d’Asie centrale, qui comptent environ 80 millions d’habitants. Ces pays se partagent les eaux du Syr-Daria et de l’Amou-Daria, les deux principaux fleuves de la région, selon des quotas définis.
Une transformation tragique
Autrefois le quatrième plus grand lac au monde, la mer d’Aral a subi une transformation dévastatrice au XXe siècle, se réduisant à un désert de sable et de sel. Des scientifiques estiment qu’elle a perdu plus de vingt fois son volume d’eau, entraînant l’extinction de nombreuses espèces animales et la quasi-fin des activités humaines dans la région.
En outre, des millions de tonnes de sel et de poussière toxique se répandent à travers l’Asie centrale, entraînant des problèmes de santé tels que des cancers et des maladies respiratoires. Cette catastrophe écologique a été principalement causée par le détournement des fleuves pour soutenir la culture du coton et du riz durant l’Union soviétique.
Une division tragique de la mer
En 1989, la mer d’Aral s’est scindée en deux parties : la « Petite mer d’Aral » au nord et la « Grande mer d’Aral » au sud. Cette dernière a connu sa propre division, perdant complètement sa partie orientale en 2014.