Aux États-Unis, le renvoi de Susan Monarez, directrice des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), survient dans un contexte de réforme de la politique vaccinale menée par l’administration Kennedy Jr. Le ministère de la Santé a annoncé qu’elle « n’était plus directrice » des CDC, et ses avocats contestaient la décision, dénonçant des pressions politiques. « Susan Monarez n’est pas en accord avec le programme du président », a déclaré Kush Desai, porte-parole de la Maison Blanche, dans un communiqué transmis à l’AFP. La nouvelle a été relayée par le Washington Post et survient alors que l’agence est confrontée à une crise, après une attaque armée début août menée par un opposant au vaccin.
Aux États‑Unis, Susan Monarez limogée des CDC dans le cadre d’une refonte vaccinale
Selon le ministère de la Santé, « Susan Monarez n’était plus directrice » des CDC dans un court message sur X. « Nous la remercions pour son service dévoué envers le peuple américain », avait-il ajouté.
Les avocats de Susan Monarez affirment pourtant qu’elle « n’a ni démissionné ni reçu de notification de la Maison Blanche indiquant qu’elle ait été licenciée ». Ils dénoncent des pressions exercées par Robert Kennedy Jr., accusé « d’instrumentaliser la santé publique à des fins politiques » et d’avoir tenté d’écarter la directrice après qu’elle « a refusé de valider des directives non scientifiques et dangereuses » et de licencier des experts.
Quelques heures auparavant, le ministère de la Santé avait annoncé que Susan Monarez « n’était plus directrice » des CDC dans un court message sur X. « Nous la remercions pour son service dévoué envers le peuple américain », avait-il ajouté. La nouvelle, rapportée dans un premier temps par le Washington Post, survient en pleine refonte de la politique vaccinale américaine, sur l’impulsion de RFK Jr.
« Trop c’est trop », a réagi Demetre Daskalakis, haut fonctionnaire des CDC, annonçant sa démission dans un long message sur X, dénonçant les pressions de la nouvelle administration américaine pour « générer des politiques et des documents ne reflétant pas la réalité scientifique ». Selon des médias américains, d’autres hauts responsables de l’agence ont fait de même.
Depuis son entrée en fonctions, Robert Kennedy Jr. a amorcé une profonde refonte des agences sanitaires et de la politique vaccinale du pays, limogeant des experts réputés, restreignant l’accès aux vaccins contre le Covid-19 ou coupant des fonds au développement de nouveaux vaccins. Des mesures souvent prises à l’encontre du consensus scientifique et fustigées par des experts extérieurs.
Susan Monarez avait été confirmée fin juillet par le Sénat américain à la tête des CDC, une des agences sanitaires que chapeaute le ministère de la Santé. Sa nomination était en réalité un second choix, la Maison Blanche ayant dû renoncer en mars à David Weldon, un ex-élu et médecin connu pour ses positions vaccinosceptiques, par crainte qu’il ne lui manque les voix nécessaires au Congrès.
Le départ précipité survient en pleine crise aux CDC, l’agence ayant été la cible début août d’une attaque armée par un homme vivement opposé au vaccin contre le Covid-19. Des centaines d’employés et d’anciens salariés des agences sanitaires avaient signé dans la foulée une lettre ouverte accusant RFK Jr. de les mettre en danger en propageant de fausses informations, notamment sur les vaccins.
Réactions et implications chez les CDC et au sein de l’administration
Depuis sa prise de fonctions, Robert Kennedy Jr. a engagé une refonte profonde de la politique vaccinale et des agences sanitaires : limogeages d’experts, restrictions d’accès aux vaccins contre le Covid-19 ou coupant des fonds au développement de nouveaux vaccins. Des mesures souvent prises à l’encontre du consensus scientifique et fustigées par des experts extérieurs.
Confirmée fin juillet par le Sénat américain, Susan Monarez n’était pas le premier choix de l’administration. La Maison Blanche avait dû renoncer en mars à David Weldon, médecin et ex-élu également vaccinosceptique, par crainte d’un soutien insuffisant au Congrès.
Le départ intervient alors que les CDC traversent une crise majeure. L’agence a été la cible début août d’une attaque armée menée par un opposant au vaccin contre le Covid-19. Des centaines d’employés et d’anciens salariés des agences sanitaires avaient signé dans la foulée une lettre ouverte accusant RFK Jr. de les mettre en danger en propageant de fausses informations, notamment sur les vaccins.