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Le Sénat se penche sur le report des élections provinciales en Nouvelle-Calédonie
Le texte de loi relatif au report des élections provinciales de Nouvelle-Calédonie, qui fait partie des engagements pris dans la déclaration de politique générale de Michel Barnier, sera discuté par le Sénat le 23 octobre. Cette annonce a été faite suite à une conférence des présidents qui s’est tenue mercredi dernier.
Un enjeu électoral crucial
Pour ce faire, le gouvernement s’appuie sur une proposition de loi organique récemment déposée par le groupe socialiste au Sénat. Cette proposition vise à reporter le renouvellement général des membres du congrès et des assemblées de province au 30 novembre 2025. À l’origine, ces élections étaient prévues avant le 15 décembre 2024, et la date limite fixée par le Conseil d’État était fin novembre 2025. Ce report survient à un moment où l’archipel fait face à une instabilité politique durable.
Dans une lettre adressée aux parlementaires calédoniens avant son discours, Michel Barnier a déclaré que cette prolongation permettra d’engager une concertation approfondie sur l’avenir institutionnel et le développement de la Nouvelle-Calédonie. Le groupe socialiste, principale force d’opposition au Sénat, a salué cette décision du gouvernement, affirmant qu' »il est indispensable de reporter les élections pour reconstruire un véritable dialogue ».
Les élections, un élément clé pour la gouvernance locale
Les élections provinciales revêtent une importance capitale en Nouvelle-Calédonie, car elles sont déterminantes pour le renouvellement des assemblées des trois provinces de l’archipel, influençant ainsi la composition du gouvernement local.
Des questions politiques sensibles en jeu
Bien que le report soit principalement technique, il soulève des enjeux politiques délicats, notamment concernant l’élargissement du corps électoral pour ce scrutin. Ce sujet est au cœur d’une réforme constitutionnelle qui a été suspendue au Parlement depuis le printemps. Celle-ci propose d’ouvrir le corps électoral (gelé depuis 2007) aux résidents de l’archipel depuis dix ans, une initiative jugée risquée par les indépendantistes, qui craignent une marginalisation du peuple kanak.
Michel Barnier a précisé que cette réforme ne serait pas présentée au Congrès, composé de députés et de sénateurs. Toutefois, il a indiqué que la « mission de concertation et de dialogue » menée par les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, devra aborder cette problématique.
Un engagement face à l’urgence économique et sociale
Enfin, Michel Barnier a réaffirmé son engagement à répondre aux urgences économiques et sociales rencontrées en Nouvelle-Calédonie. Il a promis d’examiner les conditions de prolongation des aides d’urgence mises en place dans les semaines à venir, tout en évoquant de nouvelles mesures de soutien à envisager.
Ce report des élections provinciales en Nouvelle-Calédonie devrait permettre de donner plus de temps aux discussions nécessaires pour stabiliser la situation politique dans l’archipel.