Des remous au sein du gouvernement suite à la loi sur l’immigration
L’atmosphère est tendue au gouvernement français, alors que la nouvelle loi sur l’immigration, renforcée par la droite, entraîne des perturbations significatives. Dans le sillage de l’annonce de démission d’Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, c’est Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur, qui a soumis sa propre lettre de démission. Cependant, selon des sources proches citées par l’AFP, cette démarche de Retailleau a été rejetée et elle continuera à exercer ses fonctions.
Ces sources ont également précisé que lors d’une réunion du Conseil des ministres, la décision a été prise que la ministre resterait « en poste ». On ajouté que si les dispositions relatives aux étudiants étrangers dans le contexte de cette loi ne passaient pas le filtre du Conseil constitutionnel, elles seraient revues.
Réactions officielles face à la tension
Face à ces événements, le président Emmanuel Macron, lors de son apparition dans l’émission « C à Vous » sur France 5, a abordé la loi sur l’immigration, affirmant tout en respectant la décision de son ministre de la Santé de se retirer, que le trouble ressenti au sein du parlement et du cabinet était tout à fait compréhensible.
Par ailleurs, la Première ministre Élisabeth Borne, lors d’une interview sur France Inter, a déclaré qu’il n’existait pas de « crise au sein de la majorité » et a minimisé l’idée d’un éventuel soulèvement ministériel. Ces affirmations ont été soutenues par Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, qui, après un Conseil des ministres marqué par l’absence notable d’Aurélien Rousseau, réitéra qu’il n’y avait pas de « mouvement de fronde ministérielle ».
Cette situation illustre la profonde division au sein du gouvernement et des parlementaires induite par l’adoption de cette loi sur l’immigration, qui se résume en une sécession chez certains fonctionnaires et décideurs politiques. La politique d’immigration de la France reste ainsi un sujet fervent de débat et de dissension.
Dans un contexte où la gestion politique de l’enseignement supérieur et les questions d’immigration sont étroitement surveillées tant au niveau national qu’international, les réactions des deux ministres montrent l’impact et l’envergure des réformes législatives sur les membres les plus éminents du cabinet français.