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Le retour des cumulards au gouvernement de Michel Barnier
Le 25 septembre 2024, la situation politique française prend une tournure intéressante alors que le Premier ministre, Michel Barnier, est confronté à un retour inattendu des cumulards au sein de son gouvernement. En effet, après avoir réprimandé son ministre de l’Économie, Antoine Armand, pour ses déclarations controversées concernant le Rassemblement National (RN), il semble que Barnier doive sérieusement reconsidérer sa gestion des ministères.
Les ministres cumulards et la réglementation en question
Des ministres récemment nommés, parmi lesquels trois maires et un président de Conseil départemental, ont annoncé leur intention de cumuler leurs responsabilités ministérielles avec leurs mandats exécutifs locaux. Cette décision va à l’encontre d’une règle établie par Lionel Jospin en 1997, qui stipulait qu’un ministre ne pouvait pas diriger simultanément une municipalité ou un département. Bien que ces nouveaux ministres ne violent pas explicitement la loi, ils ignorent cette convention non écrite.
Une doctrine ébranlée depuis l’élection d’Emmanuel Macron
Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, un symbole de renouveau politique, on constate que la règle du non-cumul des mandats semble s’effriter. Plusieurs ministres, tels que Jean-Yves Le Drian et Gérald Darmanin, ont déjà enfreint cette doctrine sans conséquences. De plus, Rachida Dati continue d’exercer son mandat de maire tout en nourrissant des ambitions politiques à Paris.
Les appels à la fin du non-cumul des mandats
Un nombre croissant d’élus, de droite comme de gauche, réclame la fin du non-cumul, arguant d’une prétendue déconnexion de la réalité locale. Cependant, l’histoire a-t-elle montré qu’un mandat partagé avait entraîné le naufrage d’une collectivité ? Ces demandes révèlent plutôt un syndrome bien ancré dans notre classe politique : un sentiment d’irremplaçabilité.
Un manque de confiance envers le cabinet Barnier
Cette attitude témoigne également d’un manque de confiance de la part des ministres envers la stabilité du cabinet Barnier. Il est probable qu’ils occupent leurs sièges de ministre moins longtemps qu’ils n’exerceront leurs fonctions de maire ou de président de conseil départemental. Ainsi, garder leur écharpe au chaud pourrait être une stratégie prudente.
Alors que la situation évolue, Michel Barnier se doit de gérer ce retour des cumulards avec discernement, conscient que la visibilité et la confiance du gouvernement peuvent en pâtir.