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Retour des Libanais dans le Sud : Entre Joie et Tristesse
Les déplacés libanais ont commencé à rentrer chez eux dans les villages et villes du sud, du Bekaa et de la banlieue sud de Beyrouth, suite à l’entrée en vigueur d’un accord de cessez-le-feu entre le Liban et Israël. Motivés par l’envie de retrouver leurs terres laissées derrière eux, ils n’ont pas attendu le lever du soleil pour prendre la route.
Des Émotions Contradictoires
Les premières heures de retour étaient pleines d’émotions, oscillant entre la joie de revenir après plus d’un an de déplacement pour beaucoup, et la tristesse de perdre leurs maisons et d’avoir des proches tombés « martyrs sur le chemin de Jérusalem ».
Les images poignantes ont été capturées par Al Jazeera, montrant des familles qui, la nuit, ne pouvaient fermer l’œil à cause des bombardements israéliens. Des adieux émouvants ont eu lieu avec des larmes aux yeux, tandis que d’autres brandissaient fièrement les drapeaux de « Mouvement Amal » et du Hezbollah, et beaucoup ont célébré leur retour en klaxonnant.
Mouvements Intenses
Les routes étaient encombrées, malgré la pluie et le froid, alors que le défi de revenir à la maison était exacerbé par les avertissements de l’armée israélienne contre le retour dans certaines zones, notamment les villages frontaliers.
À leur arrivée, certains ont embrassé le sol, tandis que d’autres ont prié. Ainsi, ils ont mis de côté les préoccupations concernant les maisons détruites, leur priorité étant de sauver leurs vies face aux atrocités commises par Israël.
Leurs retours ont été marqués par des scènes d’angoisse et d’espoir, bien que le déploiement des forces armées libanaises ait facilité leur passage, avec des équipes médicales mises en place pour toute urgence.
Des Retours à Travers le Bekaa
Des centaines de déplacés sont également rentrés des centres d’hébergement du Bekaa occidental et central, des régions de Rashaya vers leurs villages du sud. Les rues des localités, qui avaient été des refuges, ont vu une activité intense alors que les familles, chargées de modestes bagages, prenaient la route pour leurs maisons.
À travers les points de contrôle, des files de voitures transportaient des centaines de déplacés, tous cherchant à retourner chez eux malgré le souvenir des destructions causées par les frappes israéliennes.
Une Joie Prudent
Il était clair que les revenus ne se souciaient pas des dangers potentiels, comme les bombes non explosées laissées par les frappes israéliennes. Cependant, la joie de retourner rapidement chez soi ne touchait pas tous les déplacés, en particulier ceux qui attendaient encore que les conditions soient sécurisées.
Des témoignages de résidents comme Lamia Rjeb, qui préfèrent rester dans les centres d’hébergement jusqu’à ce que la situation soit entièrement stabilisée, illustrent les craintes persistantes de la population.
Les Défis à Venir
Alors que beaucoup accueillent le cessez-le-feu avec joie, ils restent inquiets des incertitudes à venir. Les retours massifs dépendent non seulement de la sécurité des lieux, mais également des promesses d’un retrait israélien progressif. Les appels à une paix durable continuent de résonner parmi ceux dont la vie a été gravement impactée par le conflit.