Table of Contents
Retour des Palestiniens : Quelles entraves à l’accord de cessez-le-feu ?
Des dizaines de milliers de Palestiniens dans la bande de Gaza attendent que l’armée d’occupation leur permette de retourner chez eux dans le nord de la région, conformément aux termes du cessez-le-feu. Cependant, l’accord, qui entre dans sa deuxième semaine, fait face à des obstacles après qu’Israël a conditionné le retour des personnes déplacées à la libération de l’otage Arbel Yehoud.
Les exigences d’Israël concernant Arbel Yehoud
Selon les médias israéliens, Israël a informé le Hamas, par le biais d’intermédiaires, qu’il n’ouvrirait pas le corridor de Netzarim tant qu’Arbel Yehoud ne serait pas libérée. Les discussions entre les intermédiaires se poursuivent pour surmonter ce problème.
Pourquoi Israël insiste-t-elle sur Yehoud ?
Israël affirme que le Hamas a violé les termes du cessez-le-feu en ne libérant pas l’otage Yehoud, qui avait été capturée lors d’une attaque sur Kiboutz Nir Oz le 7 octobre 2023. Israël soutient que Yehoud est une civile et que l’accord stipule que les civiles doivent être libérées avant les militaires.
Des médias israéliens ont rapporté que le Hamas prévoit de libérer, lors de la deuxième phase d’échanges, trois soldats et une civile, avant de soumettre la liste des otages libérés.
Quelles sont les demandes d’Israël ?
Israël exige la libération de Yehoud avant le samedi prochain, date prévue pour la troisième phase d’échanges d’otages, afin de permettre l’entrée des Palestiniens via le corridor de Netzarim dans le nord de Gaza. Israël estime que le retard dans la libération de Yehoud est dû au fait qu’elle n’est pas retenue par le Hamas.
Israël demande également au Hamas de fournir une liste détaillée de l’état des 33 otages prévus pour la première phase de l’accord, afin de déterminer qui est toujours en vie, avertissant que le non-respect de cette demande constituerait une violation de l’accord.
Pourquoi la résistance a-t-elle retardé la libération de Yehoud ?
Les factions de la résistance palestinienne à Gaza considèrent que Yehoud est militaire et non civile, en raison de sa formation dans le programme spatial de l’armée d’occupation. Le Jihad islamique a déclaré que Yehoud était détenue par son bras armé, les Brigades al-Qods, confirmant qu’elle est en vie et qu’elle sera libérée dans la troisième phase d’échanges.
Que stipule l’accord ?
Selon le calendrier d’échanges d’otages entre le Hamas et Israël, l’accord prévoit que lors du premier jour de son entrée en vigueur, le Hamas libère trois otages israéliens civils, et le septième jour, quatre autres otages. Toutefois, le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé que le Hamas avait violé une condition non déclarée en ne libérant pas l’otage, qu’ils qualifient de civile.
De plus, l’accord stipule qu’après la libération de sept Israéliens, les forces d’occupation doivent se retirer complètement dans un délai de sept jours de la rue Al-Rachid vers la rue Salah al-Din, et commencer à démanteler toutes les positions dans cette zone pour permettre le retour des déplacés chez eux et garantir la libre circulation des habitants dans toute la bande de Gaza.
Cependant, après la libération de sept Israéliennes (trois civiles et quatre militaires), l’armée d’occupation n’a pas permis le retour des déplacés vers le nord de la bande de Gaza.
La réaction du Hamas
Le Hamas a confirmé qu’il suivait avec les intermédiaires les efforts pour empêcher l’occupation d’entraver le retour des personnes déplacées vers le nord, ce qui constitue une violation de l’accord de cessez-le-feu. Le Hamas a accusé l’occupation de traîner à mettre en œuvre les termes de l’accord, affirmant qu’elle s’appuie sur l’otage Yehoud malgré l’information des intermédiaires selon laquelle elle est en vie et sera libérée, attribuant à l’autorité israélienne la responsabilité de la paralysie de l’accord.