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L’annonce du retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) provoque des bouleversements majeurs dans le domaine de la santé mondiale. Ce mouvement, impulsé par l’administration Trump, a des répercussions significatives sur les efforts de santé publique à Genève, où se trouve le siège de l’OMS.
Les conséquences immédiates du retrait
Le président Donald Trump a annoncé son intention de retirer les États-Unis de l’OMS et de geler l’aide internationale pour une période de quatre-vingt-dix jours. Cette décision a laissé de nombreux organismes de santé dans l’incertitude quant à leur financement et leur capacité à fonctionner efficacement. Suerie Moon, codirectrice du Centre de santé globale de l’Institut des hautes études internationales et du développement à Genève, déclare : « Personne n’est très surpris, on s’attendait à une attaque de l’administration Trump contre l’OMS, mais la rapidité et la brutalité de leur action sont choquantes ».
Un retrait en plusieurs étapes
Bien que le retrait américain ne soit effectif que dans un an, voire six mois selon certaines interprétations juridiques, les répercussions financières commencent déjà à se faire sentir. Les États-Unis contribuent à hauteur de 20 % du budget annuel de l’OMS, ce qui en fait le principal bailleur de fonds de l’organisation. Cette situation soulève des inquiétudes quant à l’avenir de nombreux programmes de santé internationale.
Impacts sur les organisations internationales
Au-delà de l’OMS, Washington est responsable de 26 % du financement des organisations internationales basées à Genève, y compris des initiatives cruciales comme l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI) et le Fonds mondial, qui joue un rôle central dans la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Ce retrait pourrait compromettre ces efforts et entraîner de graves conséquences pour la santé publique mondiale.
Réactions et perspectives
Alors que la communauté internationale se prépare à faire face à ces changements, les experts s’interrogent sur l’impact à long terme de cette décision sur la coordination des efforts de santé à l’échelle mondiale. L’OMS, déjà sous pression, risque de souffrir d’une diminution de ses ressources financières et humaines, ce qui pourrait entraver sa capacité à répondre efficacement aux crises sanitaires futures.
