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À compter du 1er septembre 2025, la France officialise une avancée majeure dans l’aménagement des fins de carrière. La retraite progressive sera désormais accessible dès l’âge de 60 ans, contre 62 ans auparavant, permettant à une large palette de travailleurs de bénéficier d’un dispositif flexible pour anticiper leur départ en retraite.
Une réforme issue d’un consensus social et économique
Cette mesure a été adoptée suite à des accords signés à l’automne 2024, réunissant le Medef, la CFDT et la CFTC. Le but est clair : favoriser l’emploi des seniors tout en offrant une alternative souple à la rupture complète d’activité à l’âge traditionnel. La publication du décret au Journal officiel confirme cet engagement, qui concerne les assurés relevant du régime général, des régimes spéciaux, de la fonction publique de l’État, ainsi que des régimes agricoles et des professions libérales.
Les conditions pour en bénéficier
Pour profiter de la retraite progressive à 60 ans, plusieurs critères doivent être remplis. Le principal est la cotisation d’au moins 150 trimestres, soit 37,5 années, avant la demande. La possibilité de réduire son activité professionnelle entre 40 % et 80 % du temps plein permet aux salariés de continuer à cotiser, tout en percevant une partie de leur pension.
Ce dispositif doit également recevoir l’accord de l’employeur, même si celui-ci est désormais tenu de justifier tout refus. Le système vise à favoriser un maintien en emploi prolongé, tout en permettant une sortie progressive du monde du travail adaptée aux besoins de chacun.
Une mesure bienvenue pour l’emploi des seniors
Avec un peu plus de 31 000 retraités en retraite progressive à la fin de 2024, cette pratique demeure encore peu répandue. La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, s’est félicitée de cette réforme qui souhaite rendre la fin de carrière moins anxiogène, tout en permettant une meilleure adaptation des parcours professionnels. Elle affirme que l’abaissement de l’âge d’accès à 60 ans constitue une étape essentielle pour encourager la sortie progressive du marché du travail.
Ce nouveau cadre vise à offrir aux travailleurs une alternative leur permettant d’ajuster leur fin de carrière selon leurs envies et leurs capacités, tout en continuant à cotiser pour leur pension, dans un contexte de préoccupations croissantes sur la précocité du départ à la retraite et l’allongement de la vie active.