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Réunion des ministres des affaires étrangères à Addis-Abeba

by Sara
Réunion des ministres des affaires étrangères à Addis-Abeba
Éthiopie

Réunion des ministres des affaires étrangères à Addis-Abeba

Les réunions des ministres des affaires étrangères des États membres de l’Union africaine ont débuté aujourd’hui, mercredi, dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba et se poursuivront pendant deux jours. Ces réunions seront suivies par un sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union au cours des deux jours suivants. Parmi les points principaux à l’ordre du jour de ce sommet figurent l’élection des dirigeants de l’Union et l’examen du rôle de l’Union dans la résolution des conflits qui secouent le continent africain.

Élections au sein de l’Union africaine

Le conseil exécutif de l’Union africaine, qui comprend les ministres des affaires étrangères, est prévu d’élire six nouveaux commissaires pour l’Union, cinq membres du Conseil de paix et de sécurité, ainsi qu’un membre pour l’Agence spatiale africaine. Par ailleurs, plusieurs membres de comités et d’autres structures de l’Union seront également élus.

Les discussions porteront également sur le rapport annuel des activités de l’Union et de ses organes, l’achèvement du cadre juridique de la zone de libre-échange africaine, ainsi que l’approbation du statut de l’initiative africaine de préparation et de réponse aux catastrophes, et du projet de statut de l’Agence africaine pour la sécurité alimentaire.

Focus sur la prochaine élection du président de la Commission

Toutes les attentions se tournent vers le sommet de vendredi, où sera choisi un nouveau président de la Commission de l’Union africaine. Avant de passer au vote, les leaders examineront les données de vision et les priorités proposées pour les trois candidats au poste de président de la Commission, qui sont l’ancien Premier ministre kényan Raila Odinga, le ministre des affaires étrangères djiboutien Mohamed Ali Youssef, et le candidat malgache Richard Randriamandrato, ancien ministre des Finances.

Raila Odinga et William Ruto

Le président kényan William Ruto soutient fermement la candidature d’Odinga pour la présidence de l’Union africaine. Un vif intérêt entoure cette concurrence, notamment entre les candidats kényan et djiboutien, Odinga bénéficiant d’un soutien manifeste de la part de son pays, la Kenya, qui joue un rôle clé sur le continent.

Contexte électoral

La campagne d’Odinga a affirmé qu’elle bénéficie du soutien d’au moins 28 pays sur 48 ayant le droit de vote. Pour remporter l’élection dès le premier tour, un candidat doit obtenir les voix des deux tiers des États membres, soit 33 voix.

En revanche, le candidat djiboutien, Mohamed Ali Youssef, est perçu comme le « doyen des ministres des affaires étrangères en Afrique », ayant occupé ce poste depuis 2005. Sa candidature bénéficie d’un solide soutien de pays arabes et musulmans au sein de l’Union africaine, ainsi que du bloc francophone du continent.

Réformes électorales

Les élections de cette année pour la direction de la Commission africaine se distinguent par une réforme majeure par rapport aux élections précédentes, qui se tiennent tous les quatre ans. La candidature aux postes de président et de vice-président de la Commission est désormais limitée aux pays d’Afrique de l’Est et du Nord, respectivement, tandis que les six postes de commissaires restent ouverts aux autres pays du continent.

Cette nouvelle approche a été adoptée suite à une décision prise lors du sommet africain de février 2024, qui a décidé d’instaurer un principe de rotation entre les cinq régions (nord, sud, est, ouest et centre) pour promouvoir une représentation équitable au sein de l’Union.

Les candidates à la vice-présidence

Quatre candidates de l’Égypte, d’Algérie, du Maroc et de Libye sont en lice pour le poste de vice-présidente de la Commission, avec un net avantage pour les deux premières candidates, Hanan Morsi, vice-directrice exécutive de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies, et Malika Haddadi, ambassadrice d’Algérie en Éthiopie et auprès de l’Union africaine.

Les autres candidates comprennent l’ancienne ministre des affaires étrangères du Maroc, Latifa Akharbash, et la diplomate libyenne Najat Al-Hujjaji.

Problèmes urgents à l’ordre du jour

En plus de l’élection des dirigeants de l’Union, les chefs d’État africains discuteront des rapports stratégiques qui leur seront présentés, y compris un rapport sur les activités du Conseil de paix et de sécurité concernant la situation de la paix et de la sécurité sur le continent. Parmi les principales questions à l’ordre du jour figurent la crise au Soudan et le conflit en République démocratique du Congo.

Crise au Soudan

Dans ce contexte, l’envoyé de l’Union africaine au Soudan, Mohamed bin Chambas, a annoncé hier une prochaine réunion africaine destinée à préparer un dialogue soudanais inclusif. Il a expliqué que cette réunion vise à établir un ordre du jour pour un dialogue global entre les parties impliquées dans la crise au Soudan, en mettant l’accent sur l’élaboration d’un cadre de gouvernance future après la fin du conflit.

Parallèlement, le président du Parlement panafricain, Fortune Zivania Chaurmbera, a dénoncé lors d’une réunion tenue hier le caractère fragmenté des efforts de l’Union africaine et d’autres parties prenantes concernant la crise soudanaise, appelant à une coordination et à une harmonisation des efforts pour mettre fin à cette crise.

source:https://www.aljazeera.net/politics/2025/2/12/%d9%88%d8%b2%d8%b1%d8%a7%d8%a1-%d8%ae%d8%a7%d8%b1%d8%ac%d9%8a%d8%a9-%d8%a7%d9%84%d8%a7%d8%aa%d8%ad%d8%a7%d8%af-%d8%a7%d9%84%d8%a3%d9%81%d8%b1%d9%8a%d9%82%d9%8a

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