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Révélations sur la « Célébration du siècle » en Irak
Le poste de président du Conseil des représentants irakien reste vacant, administré par le député Mohsen Al-Mandalawy, après la décision de la Cour suprême irakienne le 15 novembre 2021 de destituer son prédécesseur, Mohammed Al-Halbousi, suite à des allégations de fraude liées à la démission du député Laith Al-Dulaimi.
D’autre part, les nouvelles autour de ce qui est qualifié de « vol du siècle » continuent de se multiplier, provoquant une onde de choc dans la société irakienne alors que des allégations de fraude impliquant une coalition de cinq entreprises fictives sont mises en lumière. Ces entreprises auraient participé au détournement de 3 trillions et 750 milliards de dinars irakiens (environ 2,5 milliards de dollars) des fonds déposés par de grandes sociétés pétrolières via des faux documents et des chèques.
Un autre développement concerne ce qui est connu comme le « réseau d’écoute de Mohammed Jouhi », qui est l’assistant du directeur général du bureau du Premier ministre actuel, Mohammed Shia’ Al-Soudani, et son rôle dans le cadre de l’administration des communications avec les députés.
Interview avec Mustafa Sand
Pour discuter de ces affaires, Al Jazeera a interviewé Mustafa Sand, membre de la commission financière et député au parlement irakien, qui a révélé les premiers éléments de cette affaire.
Comment avez-vous pris connaissance de l’affaire du vol du siècle ?
Cette affaire est actualisée par l’émergence de nouvelles preuves. Nous l’avons suivie à travers des phénomènes qui ont eu lieu après août 2021 jusqu’à août 2022, période durant laquelle 3 trillions et 750 milliards de dinars irakiens ont été prélevés.
Les effets de ces montants sur le marché étaient immédiats et ont eu un impact direct sur les prix immobiliers et les investissements dans des hôtels, des centres commerciaux, ainsi que des projets à Bagdad et dans d’autres gouvernorats du sud.
Menaces et intimidations
Avez-vous subi des menaces pour garder le silence sur le vol du siècle ?
Lorsque votre adversaire est la plus haute autorité exécutive, la bataille n’est pas équitable. Grâce à la collaboration avec des alliés dans les aéroports et la direction fiscale, nous avons pu enrayer certains vols et récupérer près de 400 milliards de dinars irakiens de l’homme d’affaires Noor Zahir.
J’ai publié une capture d’écran de menaces sur les réseaux sociaux. Cependant, ceux qui m’ont ciblé ont recouru à des attaques via des comptes faux.
Nombre de suspects impliqués
Combien de personnes sont réellement impliquées dans le vol du siècle ?
Nous parlons de suspects principaux et de personnes de second plan, mais le principal accusé est Noor Zahir. Parmi les autres suspects figurent un ancien membre du parlement et des fonctionnaires du ministère des Finances.
Le nombre total est estimé entre 25 et 30, bien que les principaux ne dépassent pas huit personnes.
Les prochaines étapes judiciaires
Attendez-vous à ce que Noor Zahir ou Haytham Al-Jubouri assisteront aux procès ?
Nous ne prévoyons pas que Noor Zahir reviendra en Irak tant qu’il n’y a pas de garanties pour alléger sa peine. Les formalités pour obtenir une « notice rouge » d’Interpol contre lui sont en cours.
Quant à Haytham Al-Jubouri, son implication dans d’autres affaires le rend moins probable de se présenter au tribunal.
Appels à la transparence
Le président de l’Autorité de transparence, Haider Hanoon, a appelé à une audition au parlement. Êtes-vous d’accord avec cela ?
J’ai été le premier à réclamer une telle audition. Cependant, nous pensons que résoudre ce type de problème ne relève pas du parlement, mais des principaux leaders politiques qui ont décidé de gérer la situation en évitant le parlement.
Conclusion des révélations
Quelles affaires de corruption comptez-vous exposer prochainement ?
Il existe de nombreuses violations au sein du gouvernement actuel que nous prévoyons de révéler. Il s’agit d’un contexte de corruption varié allant au-delà du vol d’argent public.
En somme, nous continuons d’enquêter et de rassembler les preuves nécessaires pour dénoncer les injustices et assurer la responsabilité des coupables dans cette affaire majeure.