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Des documents récemment révélés concernant la Credit Suisse soulèvent des questions sérieuses sur les liens de la banque avec le régime nazi. Ces informations, issues d’archives longtemps gardées secrètes, pourraient avoir un impact significatif sur la compréhension de l’histoire financière de la Suisse durant la Seconde Guerre mondiale.
Accès aux archives
Les archives de l’« Inf-Abteilung » de la Credit Suisse, qui ont été classées secrètes pendant des décennies, ont finalement été accessibles grâce à une demande du Sénat américain. Neil Barofsky, un avocat économique de New York, a été chargé de mener une enquête sur ces documents historiques, qui couvrent la période depuis 1933.
Dans un rapport daté du 17 décembre 2024, Barofsky a indiqué que son équipe avait découvert environ 3600 cartons de documents et 40 000 microfilms qui n’avaient pas encore été examinés. Ces révélations pourraient conduire à une compréhension plus approfondie des transactions de la banque avec des individus d’origine juive pendant la période nazie.
Les résultats préliminaires
Barofsky a effectué des recherches ciblées sur 99 personnes ayant des liens connus avec le nazisme, découvrant 23 documents pertinents relatifs à 13 de ces individus. Cette découverte suggère une richesse d’informations à explorer, justifiant un examen complet des fichiers de la Credit Suisse.
Un passé troublant
Le rapport souligne l’importance des archives qui comprennent environ 300 kilomètres de documents. Ces archives contiennent des informations cruciales sur les relations de la banque avec des clients d’origine juive, en particulier durant la période de 1933 à 1945. Le Sénat américain a relancé les investigations sur ces documents en raison d’accusations selon lesquelles la banque aurait caché des informations sur des fonds liés à la période nazie.
Les enjeux financiers
Le passé de la banque est également entaché par des affaires financières controversées. Dans les années 1990, il a été estimé que 55 000 comptes bancaires, souvent appelés « comptes orphelins », avaient été négligés. En 1946, les banques suisses avaient versé 250 millions de francs suisses (environ 250 millions d’euros) pour régler ces comptes. En 2005, une identification supplémentaire de 2700 titulaires de comptes a permis de reconnaître des victimes du régime nazi, entraînant des remboursements de 338,5 millions de dollars.
Une nouvelle ère d’investigation
La UBS, désormais la société mère de Credit Suisse, se dit prête à soutenir les investigations pour éclaircir ce chapitre sombre de l’histoire. Les archives récemment révélées ouvrent la voie à de nouvelles découvertes, notamment sur des individus ayant aidé le régime nazi dans le cadre du pillage de biens juifs.