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Droits de l’Homme et Refugiés : Un Partenariat Libano-Chypriote Risqué
Selon Human Rights Watch, les forces libanaises et les autorités chypriotes collaborent pour empêcher les réfugiés syriens d’atteindre l’Europe, les renvoyant ainsi vers des situations dangereuses en Syrie.
Le Rapport Dénonce des Pratiques Alarmantes
Dans un rapport publié mercredi, d’une longueur de 90 pages, l’organisation décrit la désespérance des réfugiés syriens au Liban cherchant à fuir vers l’Europe. Le document met également en lumière la manière dont l’armée libanaise interceptent les réfugiés, les ramenant de force en Syrie.
Les Rejets de Réfugiés : Une Violations des Droits
En parallèle, les gardes côtes chypriotes et d’autres forces de sécurité renvoient des syriens vers le Liban sans tenir compte de leur statut de réfugiés ni du danger auquel ils font face si retournés en Syrie. Selon l’organisation, l’armée libanaise a immédiatement renvoyé de nombreux individus que Chypre avait renvoyés au Liban, les restituant à des scénarios de danger potentiel.
Violations des Conventions Internationales
Human Rights Watch a affirmé qu’en empêchant les réfugiés syriens de demander protection dans un autre pays et en les renvoyant de force en Syrie, le Liban transgresse le principe fondamental d’interdiction de renvoi des réfugiés vers des endroits où ils peuvent faire face à la persécution. Cela se produit même avec une aide financière implicite de l’Union Européenne.
Les Pratiques de Chypre en Question
L’institution souligne également que Chypre enfreint ce même principe en renvoyant les réfugiés vers le Liban, où ils risquent d’être à nouveau envoyés en Syrie. Les autorités chypriotes ont expulsé des centaines de demandeurs d’asile syriens de manière groupée, leur refusant l’accès à des procédures de demande d’asile, et les ont contraints, souvent de manière violente, à embarquer sur des navires les renvoyant directement au Liban.
Les Conséquences des Expulsions
D’après les personnes expulsées, des éléments de l’armée libanaise les ont remis directement à des soldats syriens et à des groupes armés non identifiés à l’intérieur de la Syrie. Human Rights Watch attire l’attention sur le fait que ces expulsions rapides représentent une violation des engagements du Liban en tant que signataire de la « Convention des Nations Unies contre la Torture » et selon le principe coutumier du droit international concernant le non-renvoi d’individus vers des pays où ils risquent la torture ou la persécution.
Les Normes Européennes et l’Appel de l’ONU
Les expulsions massives opérées par Chypre violent également la « Convention Européenne des Droits de l’Homme », qui prohibe des expulsions collectives ainsi que les renvois indirects ou en chaîne. En outre, la « Commission des Nations Unies pour les Réfugiés » a affirmé que la Syrie n’est pas un endroit sûr pour des retours forcés, et qu’elle ne facilite ni ne promeut le retour volontaire des réfugiés.
Une Situation Humanitaire Critique au Liban
Actuellement, le Liban accueille le plus grand nombre de réfugiés par rapport à sa population dans le monde, avec 1,5 million de réfugiés syriens se trouvant dans un contexte de crises multiples et chroniques, entraînant des conditions sociales et économiques difficiles.