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Roche et Novartis : Défis de la recherche en Suisse

by Sara
France

La recherche pharmaceutique en Suisse fait face à des défis croissants, alors que les géants Roche et Novartis annoncent des résultats financiers solides, soulignant l’importance de leur présence dans le pays. Cependant, des signes préoccupants émergent concernant l’avenir des investissements en recherche.

Des résultats financiers encourageants

Au cours d’une récente présentation, Roche et Novartis ont affiché des chiffres impressionnants, illustrant le rôle crucial des médicaments et des diagnostics dans le secteur des exportations suisses. En effet, ces catégories de produits représentaient plus de 35 % des exportations de la Suisse en 2024.

Une baisse des investissements en recherche

Cependant, un rapport publié par l’Office fédéral de la statistique (OFS) et Economiesuisse révèle que les dépenses de recherche de l’industrie pharmaceutique en Suisse ont considérablement diminué en 2023, enregistrant une chute de 12 % par rapport à 2021. C’est la première fois depuis 2012 que cette tendance s’inverse.

Les enjeux de la recherche en Suisse

Ce déclin soulève des questions sur la pérennité de la recherche dans le pays. L’avenir de ces investissements sera plus clair dans deux ans, lorsque les chiffres pour 2025 seront publiés. Actuellement, Roche et Novartis restent les principaux acteurs des dépenses de recherche en Suisse, mais leurs montants peuvent fluctuer.

Thomas Schinecker, le directeur général de Roche, a récemment indiqué que la société maintiendrait ses dépenses de recherche à un niveau élevé, sans nécessairement les augmenter proportionnellement à ses revenus. Pour 2024, Roche a prévu d’investir 3,5 milliards d’euros dans la recherche en Suisse, représentant un quart de ses dépenses totales de recherche.

La pression fiscale et ses conséquences

La mise en œuvre de la réforme fiscale de l’OCDE en 2024 a également modifié le paysage pour les grandes entreprises. La Suisse applique désormais une imposition minimale de 15 % sur ces entreprises, ce qui a réduit l’avantage fiscal dont elles bénéficiaient par rapport à d’autres pays. Roche a déjà noté un coût supplémentaire de 189 millions d’euros en raison de ces changements.

Des mesures pour soutenir la recherche

Pour compenser ces défis, le canton de Bâle-Ville a élaboré un fonds destiné à soutenir les entreprises investissant dans la recherche en Suisse. Ce fonds vise à atténuer l’impact de l’augmentation de l’impôt minimum. Cette initiative pourrait également bénéficier aux petites entreprises et aux startups qui n’ont pas encore d’obligations fiscales.

Facteurs d’incertitude

Au-delà des chiffres, la situation politique en Suisse, notamment l’incertitude autour de la libre circulation des personnes et l’exclusion du programme de recherche Horizon de l’UE, pose des défis supplémentaires. Ces éléments peuvent influencer la perception et l’attractivité du pays pour les entreprises pharmaceutiques.

Conclusion

Alors que Roche et Novartis continuent de jouer un rôle majeur dans la recherche pharmaceutique en Suisse, les signes d’un déclin dans les investissements soulignent la nécessité d’une action proactive pour maintenir la compétitivité de la Suisse dans ce secteur crucial.

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source:https://www.nzz.ch/wirtschaft/roche-und-novartis-der-kampf-um-die-forschung-in-der-schweiz-wird-haerter-ld.1868842

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