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Avec le retour des beaux jours et la succession des ponts de mai, les agriculteurs de l’Île-de-France font face à une recrudescence inquiétante de rodéos sauvages dans leurs champs. Ces incursions répétées, menées par des groupes de jeunes à moto ou en quad, provoquent des dégâts considérables sur les cultures, avec des pertes pouvant atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros pour les exploitants.
Des terrains agricoles transformés en terrain de jeu
Les vastes étendues agricoles, souvent dépourvues de clôtures ou de fossés, deviennent des zones idéales pour les rodéos sauvages, surtout à proximité des grandes zones urbaines. Selon Mathieu Boissy, président du syndicat agricole Le Pays de France, ces jeunes « arrivent à bord de fourgons d’entreprise où ils ont chargé des motos tout-terrain, afin d’échapper à la surveillance des forces de l’ordre et des agriculteurs ». Ces groupes, avides de sensations fortes, se déplacent en bandes et piétinent sans scrupule les cultures, causant des dommages irréversibles.
Une situation particulièrement critique en Île-de-France
Le Val-d’Oise, département où se mêlent paysages urbains et zones rurales, est l’un des plus touchés par ce fléau. En 2024, les forces de l’ordre ont saisi 213 motos impliquées dans des rodéos sauvages, ce qui représente environ 8 % des confisquements nationaux. Cette tendance à la hausse inquiète fortement les agriculteurs, qui constatent également une augmentation du nombre de spectateurs piétinant leurs champs, aggravant ainsi les dégâts.
Impacts sur l’agriculture et l’environnement
Les rodéos sauvages dans les champs ne provoquent pas seulement des pertes économiques importantes, évaluées parfois en centaines de milliers d’euros, mais mettent aussi en danger la sécurité des exploitants et dégradent durablement les sols. Ces intrusions compromettent les récoltes et fragilisent l’équilibre des écosystèmes locaux, essentiels à la biodiversité et à la qualité des productions agricoles.
Un défi pour la sécurité et les autorités
Face à cette problématique croissante, les autorités locales et agricoles cherchent à renforcer la surveillance et les sanctions. Toutefois, la mobilité des groupes et leur préparation avec des véhicules camouflés rendent l’intervention complexe. Les agriculteurs appellent ainsi à une mobilisation renforcée pour protéger leurs terres, vitale pour la pérennité de leur activité et la préservation de l’environnement rural.