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Des routiers zimbabwéens en France se trouvent dans une situation critique après avoir été victimes de représailles suite à une grève pour de meilleures conditions de travail.
Témoignage d’un routier en détresse
*« J’ai froid, le toit n’est pas bien fermé, donc il y a de l’eau qui tombe. Mon frigo est vide et ne marche plus. Et j’ai toujours peur. »* Sous une pluie battante, à une quarantaine de kilomètres au nord de Paris, sur l’aire d’autoroute de Survilliers (Val-d’Oise), Brighton Jonasi n’ose pas sortir de son camion, ce vendredi 31 janvier, et ne peut même plus le démarrer.
Les événements récents
Deux jours plus tôt, dans la soirée puis dans la nuit du 29 au 30 janvier, quatre hommes dans un van sont venus lui prendre de force la carte qui lui sert à payer l’essence, le coupe-batterie qui permettait d’enclencher le véhicule et la remorque qu’il transportait. Ils lui ont dit travailler pour son entreprise slovaque, Global Transporte, un sous-traitant du groupe allemand Hegelmann.
Ces derniers jours en Europe, une dizaine d’autres conducteurs d’origine du Zimbabwe ont vécu la même expérience traumatisante, et trois d’entre eux sont toujours coincés sur des aires des autoroutes françaises.
Une grève pour des conditions de travail dignes
Ce qui s’apparente à des mesures de représailles fait suite à un début de grève de ces salariés. Le week-end des 25 et 26 janvier, ils ont stoppé leurs camions, revendiquant une amélioration de leurs conditions de travail et une assurance en cas de problème de santé. Venues en Europe avec la promesse d’un salaire de 1 500 euros mensuels, *« voire 2 200 avec les bonus »* selon Brighton Jonasi, la plupart ne reçoivent qu’entre 600 et 700 euros depuis octobre.