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Le lundi 5 mai 2025, Jope Naseara a été reconnu coupable de violences commises en état d’ivresse lors d’une soirée en novembre 2024. En conséquence, il se voit interdire l’accès au bar où les faits se sont déroulés.
Un contexte sportif bouleversé
La saison sportive de Jope Naseara a pris fin prématurément le samedi 16 novembre 2024, suite à une rupture des ligaments de son genou gauche sur la pelouse du stade Jean-Dauger de Bayonne, lors du derby entre l’US Dax et le Stade Montois. Pourtant, ce lundi 5 mai 2025, c’est devant le tribunal judiciaire de Dax que l’ailier fidjien de 22 ans s’est retrouvé, cette fois pour répondre à des accusations de violences commises en état d’ivresse.
Assisté d’une interprète, Jope Naseara a dû expliquer les circonstances d’une altercation survenue dans la nuit du 2 au 3 novembre 2024, après plusieurs heures d’alcoolisation excessive avec des partenaires. Ce comportement s’inscrit dans une série de dérives similaires impliquant un autre joueur fidjien, Ratu Nacika, condamné à une année de prison avec sursis pour une agression sexuelle et des violences commises dans plusieurs bars de Dax.
Les faits et les victimes
Lors de cette nuit, une cliente du bar Atmosphère ainsi que le gérant ont été victimes d’une claque et d’au moins un coup porté par Jope Naseara. Tous deux constitués parties civiles, ils ont assisté à l’audience sans souhait exprimer davantage de détails sur l’altercation. Face au tribunal, le rugbyman a déclaré : « Je veux m’excuser. Mais je ne me rappelle plus de rien », tête baissée.
Conséquences sur le moral et l’image du club
Le procureur de la République de Dax, Benoît Fontaine, a souligné que « dès qu’on choisit de lever la main sur quelqu’un, on prend un risque et on doit en assumer les conséquences ». Il a également insisté sur le fait que la notoriété du joueur et l’impact sur « le plan moral et l’image » de l’US Dax ne devaient en aucun cas influencer la décision de justice.
Pour sa part, la présidente du tribunal, Laure Vuitton, a dû composer avec l’absence de souvenir du prévenu, rendant difficile la poursuite de l’instruction. Elle a rappelé que « servir 20 shooters à des personnes déjà ivres peut être passible d’une contravention » et a mis en évidence que Jope Naseara n’avait pas totalement arrêté de consommer de l’alcool depuis cette soirée.
Défense et jugement
L’avocate de la défense, Me Nathalie Brethoux, a décrit ce dossier comme « bouillant et pesant », dénonçant une culpabilité préétablie par un « tribunal populaire » dès la révélation des faits. Elle a insisté sur l’état d’ébriété manifeste du joueur, ainsi que sur la perte de connaissance qu’il a subie après l’altercation. L’absence de certificats médicaux solides attestant des blessures des parties civiles a également joué en faveur d’une sanction allégée.
Finalement, Jope Naseara a été condamné à quatre mois de prison avec sursis. Il doit en outre s’acquitter d’une amende de 500 euros et est interdit de fréquenter le bar Atmosphère pendant les trois prochaines années. Lors du délibéré, il a bénéficié du soutien de son entraîneur Jeff Dubois, de quelques partenaires et dirigeants de l’US Dax.