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La Russie renforce son influence en Afrique face à l’Occident
Un article publié sur le site National Interest souligne que le continent africain est devenu un point central dans la stratégie mondiale de la Russie. Profitant de l’engagement des États-Unis dans le conflit en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a étendu l’influence de son pays en Afrique par la construction de bases militaires, la signature d’accords de défense et la modification des équilibres de pouvoir de la mer Rouge à l’Afrique de l’Ouest.
Le retrait occidental et l’essor russe
Selon l’auteure Zineb Rabou, le retrait des États-Unis du Niger, ainsi que l’expulsion de la France de pays comme le Sénégal, le Mali et le Burkina Faso, ont marqué un recul notable de la présence occidentale dans la région du Sahel. Cette situation a permis à la Russie de combler rapidement le vide laissé, notamment à travers une coopération sécuritaire renforcée.
- Déclin de l’influence américaine et française dans le Sahel.
- Expansion rapide de la coopération sécuritaire russe.
- Changement des rapports de force au profit de Moscou.
Un nouvel axe hostile à l’Occident
Zineb Rabou, directrice d’un programme au Centre pour la paix et la sécurité au Moyen-Orient à l’Institut Hudson, experte des interventions chinoises et russes au Moyen-Orient, au Sahel et en Afrique du Nord, indique que Moscou n’a pas seulement étendu son influence politique. La Russie est devenue le premier fournisseur d’armes en Afrique, représentant 40 % des importations d’armements sur le continent.
Elle met en garde contre le risque, selon elle, qu’en l’absence d’une réaction américaine face à cette expansion, le Kremlin pourrait consolider une autre base stratégique dans l’aile sud de l’OTAN.
Plus inquiétant encore, la Russie coordonne ses actions avec la Chine et l’Iran pour constituer un axe hostile prêt à défier la domination occidentale sur terre, mer et air.
Une stratégie sécuritaire ciblée
Le développement russe en Afrique s’inscrit dans la stratégie de guerre « inégale » de Vladimir Poutine. Celle-ci repose sur :
- L’armement des régimes militaires.
- Le soutien aux coups d’État.
- L’exploitation du chaos pour accroître l’influence russe.
Zineb Rabou révèle des projets russes visant à déployer une force de 5 000 soldats dans la région du Sahel pour renforcer leur présence et affaiblir les structures de sécurité soutenues par l’Occident.
Cette montée en puissance est visible dans des pays comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger, qui ont formé une alliance connue sous le nom d’« Alliance des pays du Sahel ». Depuis 2020, ces États ont connu des coups d’État soutenus par Moscou, rompant leurs liens militaires et diplomatiques avec l’Occident pour entamer une coopération sécuritaire sous supervision russe.
Le rôle central du groupe Wagner
La Russie utilise le groupe paramilitaire Wagner non seulement comme une milice armée, mais comme un outil stratégique clé pour remodeler le système de sécurité en Afrique. Wagner joue un rôle essentiel en soutenant les régimes locaux et en leur offrant une protection en échange de leur fidélité à Moscou.
Un exemple marquant est l’intervention de Wagner en Guinée équatoriale, où des forces russes ont été déployées pour protéger le régime du président Obiang Nguema Mbasogo, en échange d’une influence dans une région riche en ressources pétrolières.
Un nouvel équilibre des pouvoirs mondial
L’article conclut que l’inaction de l’Occident face à ces mouvements pourrait conduire à un rééquilibrage des rapports de force internationaux en faveur de l’axe Moscou-Pékin-Téhéran.