Salah Abdeslam, condamné à perpétuité pour les attentats du 13 novembre 2015, a été brièvement placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête sur l’utilisation illicite d’une clé USB détenue en prison. Selon le Parquet national antiterroriste (Pnat), une enquête préliminaire a été ouverte le 17 janvier 2025 pour recel d’objet illicite à détenu et confiée à la Sous-direction antiterroriste (SDAT) avec la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). La garde à vue de l’intéressé a été levée mercredi soir; une seconde garde à vue est toujours en cours dans cette procédure.

Enquête préliminaire sur une clé USB et garde à vue
« Dans ce cadre, l’intéressé a été placé en garde à vue mardi au sein du centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, sa garde à vue a été levée hier (mercredi) soir », a précisé le ministère public. « Une seconde garde à vue est toujours en cours dans cette procédure », a souligné le Pnat.
Le Pnat a confirmé l’existence d’une enquête préliminaire ouverte le 17 janvier 2025, pour recel d’objet illicite à détenu, confiée à la SDAT et à la DGSI.

Éléments matériels évoqués et contexte pénitentiaire
D’après La Voix du Nord, « les faits portent sur l’usage illicite d’une clé USB sur un ordinateur, utilisé en toute légalité », et sur le contenu de cette clé. Une source syndicale pénitentiaire a aussi indiqué « qu’il a été retrouvé des connexions de clé USB » sur l’ordinateur de Salah Abdeslam, une clé USB qui « a été cherchée mais n’a pas été retrouvée ». Salah Abdeslam s’est acheté une tour d’ordinateur « lui-même pour suivre des cours », selon cette source, d’après qui « s’il est très limité dans son usage, il peut avoir accès à un ordinateur dans sa cellule ». Son régime de détention DPS, pour « détenu particulièrement signalé », fait qu’il est soumis à des « changements de cellules réguliers » à l’occasion desquels des contrôles systématiques sont opérés sur ses affaires.
Aucune accusation publique au-delà de l’enquête préliminaire n’a été annoncée pour le moment et les autorités ont rappelé que le cadre de la procédure demeure confidentiel.