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Saleh Al-Arouri pourquoi Entité sioniste l’a assassiné et les conséquences

by Sara

Fuyant les déroutes consécutives qu’il subit dans la bande de Gaza, sous les coups de l’héroïque résistance palestinienne, l’armée d’occupation a assassiné le vice-président du bureau politique du mouvement Hamas et chef du mouvement en Cisjordanie, le cheikh Saleh Al-Arouri (57 ans). Il a été ciblé par un drone israélien hier soir (mardi), à la capitale libanaise Beyrouth, lors d’un bombardement de missiles, qui a résulté en son martyre ainsi que six autres personnes.

L’élimination d’Al-Arouri constitue une double frappe israélienne contre le Hezbollah libanais et le mouvement Hamas, car il a été visé alors qu’il se trouvait dans les bureaux du mouvement situés dans la « banlieue sud » de Beyrouth, un bastion important du parti. Cela implique que Al-Arouri – et les bureaux du mouvement – étaient sous l’hospitalité et la protection du parti.

Il faut rappeler que le secrétaire général du parti, Hassan Nasrallah, avait anticipé une telle opération et avait auparavant averti Entité sioniste des graves conséquences si elle visait des Palestiniens, des Syriens ou des Iraniens sur le territoire libanais, d’autant plus qu’Entité sioniste a l’habitude de cibler des Iraniens sur le sol syrien, dont le dernier en date, le général du Corps des Gardiens de la révolution islamique iranienne, Reza Moussawi, assassiné il y a quelques jours.

Piraterie, lâcheté et traîtrise

Pourquoi Entité sioniste a-t-il commis ce crime en assassinant « Al-Arouri » ? Et quelles sont les implications et les conséquences de cette opération israélienne lâche ?
L’entité sioniste fait face à une impasse sans précédent et à un échec militaire manifeste, visible par le monde entier, quant à la performance dégradante de son armée sur le terrain de bataille à Gaza ; elle n’a accompli aucun de ses objectifs d’éliminer le Hamas, de démanteler ses capacités militaires et de libérer ses prisonniers.

En outre, les frappes continues et documentées de la résistance ont exposé la fragilité de cette armée mythique. Ainsi, l’occupation s’est tournée vers la solution la plus facile, par la piraterie, la lâcheté et la traîtrise, en assassinant le dirigeant du Hamas Al-Arouri… tout comme elle se montre féroce, devient sauvage, tue et extermine des civils désarmés par des frappes aériennes brutales.

Al-Arouri est considéré par les Israéliens comme l’un des architectes de l’opération « Inondation de l’Aqsa » et comme un lien essentiel et un coordinateur entre son mouvement (Hamas), d’un côté, et l’Iran et le Hezbollah, de l’autre.

Le noyau des brigades Izz al-Din al-Qassam

Outre le fait que Al-Arouri dirigeait l’aile militaire du Hamas en Cisjordanie, il fait partie des fondateurs des brigades Izz al-Din al-Qassam et en a lancé le noyau en Cisjordanie en 1991. Al-Arouri a également eu une carrière riche avec le Hamas, ayant été emprisonné dans les prisons de l’occupation pendant 18 ans, à commencer par 1990, jusqu’à sa libération et son exil hors des territoires palestiniens en 2010.

Il a ensuite été élu membre du bureau politique du mouvement Hamas, puis vice-président du bureau politique du mouvement en 2017. Al-Arouri a également participé à la gestion des négociations de l’accord du soldat israélien captif chez le Hamas, Gilad Shalit, en 2011, avec une médiation égyptienne, en échange de plus de mille prisonniers palestiniens détenus dans les prisons de l’occupation.

Ces faits, entre autres, en ont fait une cible pour l’entité sioniste, et son nom a circulé dans les médias hébreux en octobre dernier parmi six meneurs du Hamas visés.

La politique des assassinats

Si telles sont les raisons ayant motivé la cible d’Al-Arouri, le « sionisme » recourt toujours à la politique des assassinats des dirigeants des factions de résistance palestinienne, que ce soit dans les territoires occupés ou à l’étranger; dans l’espoir d’éradiquer la résistance elle-même, loin de reconnaître les droits légitimes du peuple palestinien.

L’entité ne dévie pas de la méthode des assassinats, ayant tué, tout au long d’un demi-siècle, des dizaines de dirigeants de divers « mouvements et organisations », sans pour autant réussir à éradiquer « la résistance »; car elle s’emploie à préparer des leaders de remplacement. Et si l’Organisation de libération de la Palestine a abandonné la lutte armée, c’était le résultat de changements idéologiques qui ont conduit au piège des « accords d’Oslo » il y a 30 ans.

Un message israélien pour le Hezbollah

Venons-en aux implications et aux conséquences de l’assassinat du cheikh martyr Saleh Al-Arouri, cela pourrait avoir un impact négatif sur les négociations pour un cessez-le-feu et pour parvenir à un échange de prisonniers, après qu’Entité sioniste s’est retrouvé épuisée de s’embourber dans le bourbier de Gaza; avec la chute de milliers de ses soldats entre tués et blessés, et les pertes considérables en véhicules blindés.

Al-Arouri jouait un rôle actif dans l’équipe de négociation du Hamas pour un cessez-le-feu à Gaza et pour l’échange de prisonniers qui est actuellement négocié avec la médiation du Qatar et de l’Égypte.

Ainsi, l’assassinat pourrait conduire à une expansion du théâtre de guerre, pour englober toute la région, entre l’entité sioniste et l’axe de la résistance s’étendant au Liban, au Yémen, en Irak, ainsi qu’à Gaza, comme l’a insinué le Hezbollah dans sa déclaration suivant l’assassinat, promettant de répondre et de punir.

Entité sioniste, en assassinant Saleh Al-Arouri au cœur de « la banlieue sud », le bastion sécuritaire du « parti », pourrait chercher à envoyer un message au parti, que ses hommes et les leaders de son parti ne sont pas hors de portée de ses mains et de ses feux… surtout qu’elle a auparavant assassiné le commandant militaire du parti, Imad Mughniyeh en 2008, en Syrie.

Attirer les États-Unis pour frapper l’Iran

Et peut-être que l’occupation cherche à provoquer le parti; pour élargir l’étendue de la guerre, attirant l’Iran et ensuite les États-Unis d’Amérique pour frapper l’Iran, et anéantir le parti, ou du moins le repousser au-delà de la rivière Litani pour sécuriser les colonies au nord des territoires occupés sur la frontière avec le Liban. Il est peu probable que le Hezbollah puisse avaler cette « insulte » à sa dignité… sinon elle est susceptible d’être répétée, et d’atteindre ses leaders.

Globalement, il est difficile de prédire les conséquences de cet événement, car les États-Unis d’Amérique ne veulent pas que la région s’embrase.. mais elles ont agi bêtement quand elles ont laissé Entité sioniste s’attaquer à la région. Maintenant, c’est à l’Amérique de choisir, soit de continuer à s’enliser dans les sables mouvants du Moyen-Orient et de se distraire de l’affrontement avec le dragon chinois et son ennemi historique la Russie, soit d’éteindre l’incendie auquel elle a contribué en soutenant aveuglément et en soutenant complètement l’entité sioniste.

Le cheikh martyr Saleh Al-Arouri, né dans le village d’Aroura près de la ville de Ramallah dans les territoires palestiniens occupés (1966)… et a étudié la loi islamique. Il a rejoint le mouvement Hamas après sa création par le cheikh Ahmed Yassine en 1987, pour devenir un mouvement de résistance.

Paix à l’âme du martyr Al-Arouri, et à tous les martyrs de la résistance.

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