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À Salles-la-Source, dans l’Aveyron, la décision du Département sur le musée des arts et métiers traditionnels a déclenché une mobilisation locale forte. Des habitants et l’association Gardarem le musée veulent sauver l’établissement, installé dans l’ancienne filature et géré par la collectivité. Le débat tourne autour d’un nouveau projet muséal prévu pour 2025 et d’une fermeture programmée à l’issue de la saison, le 2 novembre, après deux études présentées par les autorités.
À Salles-la-Source, le musée menacé de fermeture
Le 25 juillet, le conseil départemental a acté un changement de politique concernant l’établissement salles-sourçois ainsi que le musée des mœurs et coutumes, installé dans l’ancienne prison d’Espalion. Ceci, conduisant à une fermeture de ces lieux culturels au terme de cette saison 2025, le 2 novembre, en s’appuyant sur deux études.
« Le rapport adopté (le 25 juillet, NDLR) pose les jalons du nouveau projet muséal départemental pour porter ces collections à la connaissance du public de manière innovante, en se basant notamment sur l’itinérance… Les rapprocher du public, et pas l’inverse », assurait le président du conseil départemental, Arnaud Viala.
Ce qui n’est pas au goût de plusieurs citoyens, désormais réunis dans l’association de défense du site de Salles-la-Source, baptisée Gardarem le musée. Un comité regroupant, depuis sa création le 25 août, une cinquantaine d’adhérents. « Fermer ce lieu, c’est gâcher un potentiel inestimable », résume l’un des trois coprésidents, Olivier Savignac, notamment connu pour son combat contre les violences sexuelles dans l’Eglise.
Se poser en tant que « trait d’union » entre le conseil départemental, la commune de Salles-la-Source et diverses institutions, résument-ils. Aux côtés d’Erwan Boriero et d’Annick Morange, les deux autres coprésidents, ainsi qu’Olivia Maillebuau, secrétaire, ils dénoncent une « décision unilatérale » de la part du Département. « On a récemment adressé un courrier à la collectivité afin de pouvoir consulter les conclusions des études menées. Après cela, on pourra proposer des solutions alternatives pour relancer le musée », expliquent-ils. Un établissement installé dans une ancienne filature, propriété de la commune, le Département détenant les collections et étant employeur des équipes du musée.
Alors, l’association demande un moratoire afin de suspendre le vote de la dernière session plénière (32 voix « pour », 9 « contre » et trois abstentions) afin d’engager une discussion sur le devenir du site. « On veut se poser en tant que trait d’union entre le conseil départemental, la commune de Salles-la-Source et diverses institutions », résume Olivia Maillebuau, tête de liste vaincue lors des dernières élections municipales à Salles-la-Source. Ceux-ci affirmant mener une démarche « non partisane ». Et laissent la porte ouverte à tout un tas de possibilités pour garder ouvert le musée et le planétarium Andromède 4A, dépendant du premier établissement. Prochaine étape ? Les Journées du patrimoine, moment choisi pour marquer le coup. Une pétition en ligne a également été lancée, rassemblant pour l’heure 1 893 signataires.
Mobilisation locale et démarche de Gardarem le musée
Depuis sa création le 25 août, l’association compte environ une cinquantaine d’adhérents et se voit comme un « trait d’union » entre le conseil départemental, la commune et diverses institutions, selon les porte‑parole.
Aux côtés d’Erwan Boriero et d’Annick Morange, les deux autres coprésidents, ainsi qu’Olivia Maillebuau, secrétaire, les membres dénoncent une « décision unilatérale » du Département et affirment leur volonté de dialoguer pour explorer des solutions alternatives afin de relancer le musée.
« On a récemment adressé un courrier à la collectivité afin de pouvoir consulter les conclusions des études menées. Après cela, on pourra proposer des solutions alternatives pour relancer le musée », expliquent-ils.
Le musée, installé dans une ancienne filature propriété de la commune, est géré par le Département qui détient les collections et emploie les équipes. Les organisateurs insistent sur le fait qu’ils souhaitent travailler sans coloration partisane et envisager différentes pistes pour maintenir le musée et son planétarium Andromède 4A ouvert.
Journées du patrimoine et programmation
C’est un moment fort de l’année pour le musée et Gardarem le musée compte s’appuyer dessus pour mettre en lumière l’établissement. À l’occasion des journées européennes du patrimoine les 20 et 21 septembre, plusieurs animations seront proposées, notamment des déambulations autour de l’architecture du site, des ateliers photo et des cartes postales, ainsi que la création d’un logo pour l’association. Le dimanche 21 septembre à 15 heures, Jean Delmas, à l’origine de la création du musée et président d’honneur de la Gardarem, livrera une conférence sur l’histoire du site. « On espère que des gens viendront le découvrir et se rendront compte de la richesse de ce lieu », résume Olivier Savignac.