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Sanctions iraniennes: une économie sous pression et des vies quotidiennes

by charles
Iran

Les sanctions iraniennes imposées par l’ONU et réactivées récemment mettent à rude épreuve l’économie iranienne, alors que le rial se déprécie et que l’inflation s’accentue. Des ménages décrivent un quotidien de plus en plus difficile, avec des hausses de prix et des salaires qui peinent à suivre. Le dollar s’échangeait autour de 1,12 million de rials ce week-end, et un kilo de viande coûte désormais environ 10 millions de rials, soit moins de 10 euros. Le salaire minimum équivaut à environ 100 euros.

Jeune femme iranienne dans le centre de Téhéran
Téhéran: témoignages sur l’impact des sanctions.

Impact économique et coût de la vie en Iran

La dépréciation du rial et la hausse générale des prix touchent des secteurs clés et affaiblissent le pouvoir d’achat des ménages. Pour beaucoup d’Iraniens, qui avaient déjà du mal à joindre les deux bouts, ces sanctions vont aggraver davantage le quotidien. « Nous allons à la ruine. Les gens ordinaires pourraient bien ne plus pouvoir vivre comme ils le font aujourd’hui », a déclaré Nassim Company, une chercheuse de 56 ans.

Le coût du quotidien s’accroît: un kilo de viande coûte désormais environ 10 millions de rials et le taux du dollar reste tributaire des fluctuations du marché informel, autour d’un million de rials selon les données observées. « Comment une famille peut-elle survivre ? », s’interroge Farid Moradi, écrivain de 70 ans. Dans ce contexte, la guitare d’un étudiant de 19 ans passe de 30 millions de rials, achetée autrefois, à une valeur multipliée dix fois, soit environ 260 euros, illustrant l’inflation et la pression sur les biens d’occasion.

Pour Helia, graphiste de 33 ans, l’optimisme demeure malgré tout: « Nous avons connu le dollar à 100 000 rials, il est à plus d’un million à présent et nous tenons bon », affirme-t-elle, ajoutant que « Nous vivons grâce à l’espoir et cet espoir est toujours là ». La pression continue de peser sur les achats quotidiens et les projets personnels des Iraniens.

Témoignages et perspectives des Iraniens

À l’échelle nationale, le renforcement des sanctions est décrit comme un facteur supplémentaire qui agrave les difficultés quotidiennes et nourrit les préoccupations d’émigration chez certains jeunes talents et travailleurs. Nassim Company rappelle que « les prix, le dollar, l’or… tout va augmenter », et que les familles cherchent des solutions pour s’en sortir.

Amir-Abbas, un étudiant de 19 ans, est contraint d’adapter ses ambitions: sa guitare, achetée 30 millions de rials, vaut aujourd’hui dix fois plus, soit environ 260 euros, illustrant les effets dévastateurs de l’inflation sur les biens personnels. Helia, quant à elle, réaffirme son optimisme prudent: « Nous avons connu le dollar à 100 000 rials, il est à plus d’un million à présent et nous tenons bon », ajoutant que « Nous vivons grâce à l’espoir et cet espoir est toujours là ».

Contexte et réaction internationales

Les sanctions ciblent les entreprises, entités et individus qui contribuent directement ou indirectement au programme nucléaire iranien ou au développement de missiles balistiques, parce qu’ils fournissent les équipements nécessaires, le savoir-faire ou le financement. L’Iran se défend de toute ambition militaire dans le nucléaire mais insiste sur son droit à disposer de cette technologie à des fins civiles. Le président iranien Massoud Pezeshkian a jugé « inacceptable » une demande des États-Unis de céder tout l’uranium enrichi en contrepartie d’une suspension pour quelques mois des sanctions.

Des réactions internationales suivent l’évolution du dossier et les réponses politiques face à ces sanctions, dans un contexte où les échanges diplomatiques restent actifs et où les organisations internationales observent attentivement les développements économiques et sécuritaires.

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