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Sangomas et ring lights les guérisseurs du Zimbabwe sur TikTok

by Sara

Sangomas et ring lights : les guérisseurs du Zimbabwe sur TikTok

Harare, Zimbabwe – Revêtant un élégant blouson en cuir noir et un chemisier rouge, un chapeau de soleil en jean cachant sa tête aux dreads, [Gogo Mafirakureva](https://www.tiktok.com/@chipo.nancy.matap?_t=8nNpM4NYIBp&_r=1) se lance en direct sur TikTok.

En quelques minutes seulement de son live, près de 1 000 personnes se joignent à elle.

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Une nouvelle génération de guérisseurs

Une chanson traditionnelle résonne depuis une chaîne stéréo pendant que Gogo Mafirakureva enfile des perles colorées et hume du tabac à priser – un tabac africain traditionnel terrestre que les sangomas, ou guérisseurs traditionnels d’Afrique australe comme elle, utilisent régulièrement.

« Gogo, j’ai un problème », dit un invité du live.

Dans la culture Shona au Zimbabwe, lorsque quelqu’un reçoit un appel spirituel de ses ancêtres pour devenir guérisseur et accepte, il est initié en tant que sangoma, se voyant attribuer l’honorifique « Gogo » (grand-mère) s’il est une femme, ou « Sekuru » (grand-père) s’il est un homme.

« Gogo … J’oublie des choses et j’ai des examens qui approchent. Je veux ton aide », continue l’invité.

Mais Mafirakureva, diffusant depuis son salon au Royaume-Uni où elle réside actuellement, attend que l’esprit de son arrière-grand-père défunt arrive et lui parle.

« Attendons son arrivée, lorsqu’il viendra, il s’en occupera », dit-elle.

Selon les croyances traditionnelles, les sangomas jouent un rôle crucial en tant qu’intermédiaires entre les mondes spirituel et physique.

Un guérisseur traditionnel zimbabwéen

Des milliers de personnes consultent Gogo Mafirakureva sur TikTok [Capture d’écran/TikTok].

Au Zimbabwe, on dénombre environ 65 000 sangomas. Comme dans les pays voisins, notamment l’Afrique du Sud, les guérisseurs traditionnels sont souvent les premiers sollicités par ceux en quête d’aide pour des maux physiques et spirituels.

Cependant, une nouvelle génération de sangomas, comme Mafirakureva, 37 ans, a investi les réseaux sociaux, plus particulièrement l’application chinoise populaire TikTok, pour interagir avec les clients et offrir des conseils.

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