Table of Contents
Le groupe pharmaceutique français Sanofi s’engage dans des négociations pour céder 50 % de sa branche dédiée aux médicaments en vente libre. Le vendredi matin, l’entreprise a confirmé avoir entamé des discussions avec le fonds de capital-investissement américain Clayton Dubilier & Rice (CD&R). Cette transaction concerne des produits bien connus des consommateurs, tels que Dulcolax et Buscopan, ainsi que la marque de paracétamol Doliprane.
Détails de la transaction
Actuellement, plus de 11 000 des 90 000 employés de Sanofi travaillent dans ce secteur. En Allemagne, les sites de Francfort et de Cologne comptent environ 750 employés selon un porte-parole de l’entreprise. Les revenus potentiels issus de cette cession s’annoncent élevés, avec un rapport de la presse française indiquant que CD&R proposerait 15,5 milliards d’euros pour ce pourcentage de la branche.
Le service financier Bloomberg évoque également une offre d’environ 15 milliards d’euros. Sanofi projette d’utiliser ces fonds pour investir dans son secteur biopharmaceutique et d’autres produits à forte intensité de recherche, qui pourraient s’avérer plus rentables grâce à un meilleur degré d’innovation et de protection par brevet.
Contexte concurrentiel
En observant les mouvements de ses concurrents comme Pfizer et GSK, Sanofi semble s’inscrire dans une tendance où ces entreprises ont également cédé des divisions à des investisseurs. Ces dernières ont regroupé leurs activités de médicaments en vente libre au sein de la société Haleon, qui a ensuite été introduite en bourse. Johnson & Johnson a suivi une voie similaire avec sa division Kenvue.
Le marché des médicaments en vente libre de Sanofi est comparable à celui de la branche Consumer Health de Bayer, bien qu’il soit plus petit que celui du leader Haleon et de Kenvue.
Incertitudes politiques en France
Cependant, la réalisation de cette vente aux États-Unis n’est pas sans poser des questions en France. Après la pandémie de Covid-19, des craintes émergent concernant l’avenir de la renaissance pharmaceutique et la relocalisation de la production, si des investisseurs prennent les rênes. Cela pourrait entraîner un déplacement d’activités hors de France. En conséquence, le gouvernement français exerce une pression considérable pour assurer la protection de ces activités stratégiques.
Un fonds français, PAI, a également manifesté son intérêt pour la branche des médicaments en vente libre, illustrant l’importance de cette transaction sur le marché local.