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Santé préoccupante pour l’opposant ougandais Kizza Besigye
Des organisations de droits de l’homme et des groupes de la société civile en Ouganda ont appelé à la libération de Kizza Besigye, le leader de l’opposition, actuellement détenu dans les prisons du régime, accusé de compromettre la sécurité de l’État et de possession d’armes non autorisées.
Grève de la faim en signe de protestation
Il y a une semaine, Besigye a entamé une grève de la faim pour protester contre son arrestation qu’il considère illégale, visant à l’éloigner de la scène politique en vue des élections présidentielles prévues en janvier 2026.
État de santé préoccupant
Selon son avocat, Erias Lukwago, l’état de santé de Besigye s’est gravement détérioré après le début de sa grève de la faim. Il ne peut plus sortir de sa cellule et souffre de symptômes alarmants, notamment une hypertension artérielle, sans avoir pu rencontrer son médecin personnel.
Les avocats plaident pour sa sortie de prison et l’accès à des soins médicaux afin de préserver sa vie, arguant que les médecins de la prison ne disposent pas des équipements nécessaires.
Procès militaire
Kizza Besigye a été arrêté en novembre 2024 lors de son séjour au Kenya, puis renvoyé en Ouganda, où il a été inculpé de crimes contre la sécurité de l’État. Il a été présenté devant un tribunal militaire, où le procureur a porté contre lui des accusations de trahison, passibles de la peine de mort.
En janvier dernier, sa défense a fait appel devant la cour suprême, qui a statué que le procès des civils devant un tribunal militaire est inconstitutionnel. Cependant, les autorités ont ignoré cette décision et ont décidé de le maintenir en détention.
Réactions internationales
Amnesty International a exprimé son inquiétude concernant le traitement réservé à Besigye, soulignant qu’après la décision de la cour suprême, il n’y a plus de fondement juridique à son incarcération.
L’ONU et d’autres organisations de défense des droits de l’homme ont dénoncé la répression des opposants en Ouganda, la qualifiant d’inacceptable, surtout à l’approche des élections présidentielles de 2026.
Un parcours politique marqué
Kizza Besigye, âgé de 68 ans, a été médecin personnel du président Museveni et membre du Mouvement de résistance nationale. Il a occupé des postes de ministre de l’Intérieur et de ministre délégué avant de rejoindre l’opposition en 1999.
Il a été candidat contre le président actuel Museveni à quatre reprises, accusant son administration de falsification des résultats électoraux, et a dirigé des manifestations appelant à des réformes politiques et à un transfert pacifique du pouvoir.