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Sarkozy condamné à cinq ans et mandat de dépôt différé

by charles
France

Dans le verdict prononcé le 25 septembre, Nicolas Sarkozy est condamné à cinq ans d’emprisonnement avec mandat de dépôt à effet différé, assorti de l’exécution provisoire, dans l’affaire du financement libyen de 2007. Si certains chefs d’accusation ont été relaxés, la peine retenue prévoit néanmoins ce dispositif et l’entrée en prison demeure conditionnée à une incarcération prochaine. Le mécanisme prévoit un délai d’un mois pendant lequel le condamné peut organiser sa vie, avant que le parquet ne fixe la date d’incarcération, la date exacte étant annoncée dans un « délai relativement proche ». « Alors même qu’on connaît mon adresse, qu’on peut me reconnaître dans la rue, que j’ai assumé toutes mes responsabilités, le tribunal prononce l’exécution provisoire pour me voir dormir en prison le plus tôt possible », a dénoncé l’ancien chef d’État, devant les caméras. Marine Le Pen a dénoncé le risque de généraliser ce dispositif, le qualifiant de « grand danger » pour les principes de notre droit, notamment la présomption d’innocence. Sarkozy a assuré qu’il « déférera aux convocations de la justice » et a ajouté : « Et s’ils veulent que je dorme en prison, je dormirai en prison. (…) Sans doute devrais-je comparaître les menottes aux mains devant la cour d’appel. »

Condamnation et modalités du mandat de dépôt à effet différé

L’intitulé de la peine prévoit cinq ans d’emprisonnement, le maximum encouru dans une condamnation pour association de malfaiteurs, et l’application du mandat de dépôt à effet différé. Le dispositif, en vigueur depuis 2020, introduit un délai d’un mois durant lequel le condamné peut organiser sa vie, tant sur le plan personnel que professionnel, avant l’incarcération. Entre-temps, le parquet signale la date d’incarcération qui, dans les faits, peut intervenir dans un « délai relativement proche ».

Le jugement rappelle que l’exécution provisoire peut s’appliquer même en cas d’appel, ce qui peut accélérer l’entrée en détention. Sarkozy a affirmé qu’il « déférera aux convocations de la justice » et a ajouté : « Et s’ils veulent que je dorme en prison, je dormirai en prison. (…) Sans doute devrais-je comparaître les menottes aux mains devant la cour d’appel. »

Nicolas Sarkozy lors d’une audience judiciaire
Sarkozy condamné à cinq ans et mandat de dépôt différé

Réactions et calendrier d’incarcération

Dans les réactions politiques, Marine Le Pen a estimé que « la généralisation » de ce type de condamnation représentait « un grand danger, au regard des grands principes de notre droit, au premier rang desquels se trouve la présomption d’innocence ». Cette position s’inscrit dans le contexte d’un vaste débat sur les mécanismes d’exécution provisoire et leur impact sur les droits des prévenus.

Concernant le calendrier, le parquet devra fixer la date exacte d’incarcération, le cas échéant, et l’exécution provisoire demeure en vigueur pendant la procédure d’appel. Sarkozy a été convoqué pour connaitre la date de son incarcération, une échéance qui, selon les informations disponibles, devrait intervenir dans un délai relativement proche et dans un cadre procédural précis. L’ancien chef d’État a aussi rappelé qu’il suivrait les étapes judiciaires, en indiquant son intention de coopérer avec les autorités tout en réaffirmant sa position sur le mécanisme et ses implications.

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