Table of Contents
Le scandale entourant les accusations de harcèlement supposément fabriquées contre le député Stefan Gelbhaar entraîne des conséquences au sein des Verts à Berlin. La présidente du groupe des Verts à la commission de district de Mitte, Shirin Kreße, a annoncé sa démission et son départ du parti.
Démission de Shirin Kreße
Dans un courriel adressé au conseil de district de Mitte et à la présidente de la commission, Kreße a exprimé son intention de renoncer à son mandat le plus rapidement possible, sans fournir de raisons. Cette information a été confirmée par plusieurs sources au sein du parti, à différents niveaux, au Tagesspiegel.
Des suspicions graves
Kreße a également annoncé son retrait du parti. Cette décision a été confirmée par Nina Stahr, co-présidente des Verts de Berlin, en soirée. Ce départ semble être une tentative d’échapper à un éventuel exclusion du parti, puisque la direction nationale avait déjà annoncé l’intention d’initier une procédure d’exclusion dès qu’elle aurait connaissance de l’identité concernée.
Les leaders des Verts, Franziska Brantner et Felix Banaszak, ont déclaré : « Le soupçon qu’une fausse déclaration ait été faite contre un autre membre du parti avec des accusations graves est sérieux. »
Le rôle actif de Kreße
Des recherches menées par le Tagesspiegel suggèrent que Kreße aurait fourni une fausse identité pour déposer une déclaration sous serment, accusant Gelbhaar de harcèlement sexuel. Kreße n’a pas répondu aux appels et aux requêtes écrites du Tagesspiegel.
Elle était bien connectée dans le parti, notamment au sein du courant de gauche, et était jusqu’à présent collaboratrice d’un député des Verts à l’assemblée régionale, mais elle ne l’est plus maintenant.
Les allégations contre Gelbhaar
La jeune femme de 27 ans a apparemment joué un rôle actif dès le début de l’affaire Gelbhaar. Juste avant un congrès des Verts de Berlin qui devait établir la liste pour les élections fédérales, Kreße aurait soulevé les accusations de harcèlement. Cela a conduit à une escalade de la situation, malgré la présomption d’innocence de Gelbhaar.
Le comité régional a demandé à Gelbhaar de renoncer à sa candidature sur la liste, et même sa candidature directe a été remise en question, bien qu’il ait été élu avec 98 % des voix un mois auparavant.
Une fraude révélée par le RBB
Le soupçon selon lequel Gelbhaar aurait harcelé des femmes a également été renforcé par le RBB, qui a dû admettre avoir été trompé. Une responsable politique des Verts au niveau local aurait inventé les accusations de harcèlement contre Gelbhaar, utilisant une fausse identité. Le RBB a ensuite supprimé tous les articles liés.
Bien qu’une « Anne K. » ait présenté une déclaration sous serment au RBB, il semble que le média n’ait pas vérifié ces informations de manière adéquate. Fait intéressant, le département juridique du RBB avait validé tous les rapports concernant les accusations.
Des accusations potentiellement fabriquées
Le RBB a depuis conclu que la responsable politique de district aurait falsifié la déclaration sous serment. Dans des appels téléphoniques, « Anne K. » aurait décrit un prétendu incident impliquant Gelbhaar, mais la rédaction n’a jamais rencontré cette femme, bien qu’elle ait diffusé l’accusation selon laquelle Gelbhaar l’aurait forcée à l’embrasser.
Deux autres accusations lourdes provenaient d’e-mails anonymes qui, selon le RBB, seraient également de la main de Kreße. Cependant, elle a nié avoir fabriqué ces accusations et n’a pas fourni de preuves concernant l’existence d’« Anne K. ».
Kreße, figure montante des Verts
Kreße s’est fait connaître fin 2023 en demandant la suppression d’une citation de Konrad Adenauer dans le programme électoral du parti, arguant qu’il était trop sexiste même pour les femmes politiques de la CDU de son époque. Élue pour la première fois en 2021, elle a occupé des postes de leadership au sein de son groupe, devenant ainsi une figure influente parmi la jeunesse verte.