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Un nouveau chapitre s’ouvre dans l’affaire « Signalgate ». Pete Hegseth, secrétaire à la Défense des États-Unis, se retrouve une fois de plus au cœur d’une controverse majeure. Après avoir déjà été mis en cause pour avoir partagé des informations sensibles concernant une frappe au Yémen via un groupe de discussion sur l’application Signal, il aurait, selon The New York Times, participé le même jour à une autre conversation sur un groupe différent, avec la présence de plusieurs membres de son entourage personnel et professionnel.
Une diffusion d’informations sensibles à large échelle
Selon le quotidien new-yorkais, quatre personnes informées de cette conversation ont confirmé que Pete Hegseth avait divulgué les horaires précis des vols des appareils chargés de frapper des cibles rebelles houthistes au Yémen. Ces informations correspondaient en grande partie aux mêmes plans d’attaque partagés plus tôt dans la journée sur un autre groupe Signal.
Ancien présentateur de Fox News, Hegseth fait actuellement l’objet d’une enquête interne au Pentagone. Cette investigation fait suite à la révélation, en mars dernier, qu’il avait partagé des données ultra-sensibles lors d’une conversation incluant le journaliste Jeffrey Goldberg, du magazine The Atlantic, qui aurait été invité par erreur à ce groupe.
Une messagerie jugée insuffisamment sécurisée
Le New York Times souligne que parmi les participants à cette seconde conversation figuraient l’épouse de Hegseth — une journaliste et ancienne collaboratrice de Fox News — ainsi que son frère et son avocat, tous deux employés au Pentagone. Le journal s’interroge sur la pertinence de leur présence, estimant qu’aucun d’eux n’avait besoin d’être informé des frappes imminentes.
Des responsables du Pentagone auraient averti le ministre quelques jours avant ces échanges de ne pas divulguer d’informations sensibles sur Signal. Bien que cette application soit cryptée, elle est considérée comme moins sécurisée que les canaux officiels réservés aux données militaires délicates.
Le Pentagone est resté silencieux dimanche soir face à ces nouvelles révélations. Un haut fonctionnaire cité par le NYT n’a pas précisé si des détails spécifiques sur les cibles avaient été communiqués, mais a assuré qu’aucune brèche dans la sécurité nationale n’avait été constatée.
Réactions et controverses autour de l’affaire
Lors du premier volet du « Signalgate », le président Donald Trump avait pris la défense des ministres impliqués dans les échanges avec Jeffrey Goldberg. Mike Waltz, conseiller à la sécurité nationale, avait reconnu sa responsabilité, expliquant avoir créé le groupe Signal en question. En revanche, l’autre groupe de discussion, celui du second incident, aurait été initié par Pete Hegseth avant sa prise de fonction ministérielle.
Ces nouvelles révélations ont suscité une vague de critiques, notamment de la part des démocrates. Chuck Schumer, chef de la minorité au Sénat, a dénoncé le comportement du secrétaire à la Défense, estimant que ses actions avaient mis des vies en danger. Sur le réseau social X, il a déclaré : « Les détails continuent d’émerger. Nous découvrons comment Pete Hegseth a compromis la sécurité. Pourtant, Trump demeure trop faible pour le limoger. Pete Hegseth doit être renvoyé. »
Par ailleurs, trois hauts responsables du Pentagone — le chef de cabinet adjoint Darin Selnick, ainsi que les conseillers Dan Caldwell et Colin Carroll — ont été suspendus la semaine dernière suite à des fuites non précisées. Ces derniers ont réagi en publiant une déclaration affirmant avoir été « diffamés par des attaques infondées » et dénoncent un manque de transparence sur les raisons de l’enquête les concernant.