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Alerte aux algues bleues : baignade interdite en France

by Sara
France

Les baignades en eau douce sont de nouveau restreintes dans plusieurs départements français en raison des cyanobactéries, micro-organismes favorisés par la chaleur et les apports agricoles et susceptibles d’être toxiques pour l’humain et les animaux.

Interdictions récentes liées aux cyanobactéries

Les arrêtés interdisant la baignade se sont multipliés ces dernières semaines en Savoie, dans le Calvados et dans les Pyrénées-Orientales. L’interdiction a été levée au lac du Bourget, en Savoie, mardi 12 août, après que des analyses ont révélé une concentration en cyanobactéries inférieure au seuil réglementaire. En revanche, certains plans d’eau restaient fermés : le lac de Saint-Victor-sur-Loire, près de Saint-Étienne, et le lac de Bosméléac, dans les Côtes-d’Armor, étaient toujours fermés mercredi.

À chaque épisode de forte chaleur, la réapparition de ces micro-organismes est constatée : «à chaque épisode caniculaire, les cyanobactéries réapparaissent», indique le reportage. Leur présence conduit les autorités locales à prendre des mesures préventives pour protéger la santé publique et celle des animaux de compagnie.

Facteurs de prolifération et risques pour la santé

Ces micro-organismes, souvent appelés «algues bleues» bien que leur couleur puisse varier du vert au rouge, se développent lorsque la lumière, la chaleur et des nutriments suffisants sont réunis. Les rejets agricoles, qui apportent des nutriments aux plans d’eau, sont cités comme l’un des facteurs favorisant ces proliférations, surtout en période de canicule.

Les cyanobactéries peuvent produire des toxines dangereuses pour l’homme et les animaux. Les autorités sanitaires recommandent d’éviter tout contact direct avec l’eau des sites concernés — baignade, jeux d’enfants, et les activités nautiques où l’immersion est possible — et de tenir les chiens éloignés des zones touchées, car ils risquent d’ingérer de l’eau contaminée.

Témoignage et évolution des sites de baignade

Le phénomène n’est pas nouveau, mais sa fréquence et son ampleur inquiètent les spécialistes. «Il y a quarante ans, quand j’ai commencé à travailler, sur les 140 sites de baignade que comptait le Limousin, moins de cinq connaissaient des proliférations de cyanobactéries, et seulement quelques jours par an. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’une centaine de sites ouverts et les deux tiers sont touchés, parfois toute l’année.»

«Il y a quarante ans, quand j’ai commencé à travailler, sur les 140 sites de baignade que comptait le Limousin, moins de cinq connaissaient des proliférations de cyanobactéries, et seulement quelques jours par an. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’une centaine de sites ouverts et les deux tiers sont touchés, parfois toute l’année.»

Cette observation, attribuée à Philippe Combrouze, ingénieur spécialiste du sujet, souligne une dégradation locale du nombre de sites sûrs pour la baignade et une augmentation des périodes durant lesquelles des fermetures sont prononcées.

Des observations ponctuelles ont été rapportées ailleurs : la présence de cyanobactéries a notamment été documentée dans un lieu de baignade du Puy-de-Dôme en septembre 2024 (photographie créditée Jérome Chabanne/Hans Lucas), illustrant la dispersion géographique du phénomène.

Analyses, seuils réglementaires et surveillance

Les décisions d’interdire ou de rouvrir un site reposent sur des analyses des eaux qui comparent les concentrations de cyanobactéries à des seuils réglementaires. C’est ce type d’analyse qui a permis de lever l’interdiction au lac du Bourget après que les résultats ont montré des concentrations inférieures au seuil. Lorsque les concentrations dépassent les limites, des fermetures temporaires sont décidées jusqu’à rétablissement de conditions jugées sûres.

La surveillance des plans d’eau implique des prélèvements réguliers et des campagnes d’analyse ; ces opérations sont conduites par des services locaux et des laboratoires. En période estivale et lors de vagues de chaleur, la fréquence des contrôles est généralement accrue pour permettre des décisions rapides en matière de santé publique.

Consignes pour le public et suites possibles

Face à la multiplication des alertes, il est recommandé de respecter les arrêtés municipaux et préfectoraux et de suivre les consignes officielles locales avant toute baignade en eau douce. Les autorités rappellent aussi l’importance d’empêcher les apports excessifs de nutriments vers les plans d’eau, notamment en limitant les rejets agricoles, afin de réduire les facteurs favorisant les proliférations.

Les fermetures restent des mesures temporaires prises en fonction des résultats d’analyses ; la réouverture dépend du retour des concentrations sous le seuil réglementaire. Les citoyens concernés sont invités à se tenir informés des avis municipaux pour connaître l’état des sites locaux.

source:https://www.liberation.fr/environnement/2025-est-partie-pour-depasser-les-pires-annees-alerte-aux-algues-bleues-tueuses-de-chiens-qui-proliferent-dans-les-lacs-et-rivieres-20250814_HRLNRWEESJE65BWTJZQJNMFKWI/

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