Évelyne Dhéliat face aux climatosceptiques : une tempête sur les réseaux

Réactions vives sur X après le message d’Évelyne Dhéliat sur le réchauffement climatique

La présentatrice météo de TF1 a listé plusieurs relevés : « 42,9° à St Laurent du Pape, 42,3° à Carcassonne, 40,5° à Toulouse, 39,7°à Dijon… à l’ombre ! ». Sa remarque selon laquelle ces valeurs étaient « des températures parfois égales ou supérieures aux « projections » de Météo‑France pour de possibles canicules en août 2050 soit dans 25 ans ! » a déclenché une salve de commentaires sur le réseau social.

Parmi les réponses, certains ont critiqué Météo‑France en remettant en cause ses projections : « qui parfois est incapable de donner une prévision à 15 jours mais qui ose faire des projections à 25 ans. Quel sketch », a écrit un internaute. D’autres se sont montrés plus virulents envers la journaliste, l’accusant de propager des « délires écologistes » ou lançant des attaques personnelles telles que « Retournez dans votre epadh sans climatisation (sic) ».

Des commentaires ont aussi cherché à relativiser la situation en rappelant que « oui, c’est l’été, il fait chaud et en hiver, il fait froid ». D’autres réponses, plus prudentes, ont rappelé que les personnes de plus de 65 ans figurent parmi les publics les plus vulnérables lors des épisodes de chaleur, invitant l’animatrice à la vigilance.

« Encore de très fortes chaleurs »

La principale intéressée, qui a été l’une des premières en France à tirer la sonnette d’alarme sur le sujet, n’a pas répondu publiquement aux attaques relayées sur X.

Données récentes : mai 2025 et la canicule de juillet

Les éléments factuels cités dans les discussions renforcent le cadre du débat. D’après l’observatoire européen Copernicus, mai 2025 a été le deuxième mois de mai le plus chaud jamais enregistré au niveau mondial. Cette information a été mise en avant pour contextualiser les relevés de températures réalisés cet été.

Par ailleurs, une étude conjointe de l’Imperial College de Londres et de la London School of Hygiene and Tropical Medicine indique que la canicule du début juillet a été jusqu’à 4° plus chaude que ce qu’elle aurait été en l’absence du réchauffement climatique. Ces données sont régulièrement invoquées par les scientifiques pour expliquer la fréquence et l’intensité croissantes des épisodes de chaleur extrême.

Antécédents : le bulletin météo satirique de 2014 et l’engagement passé

Le rappel de ce passé a alimenté les réactions. Il y a onze ans, Évelyne Dhéliat avait diffusé un bulletin météo fictif daté du 18 août 2050, destiné à alerter le public sur l’évolution du climat. Cette initiative était alors présentée comme une façon d’éveiller les consciences sur la question environnementale.

Son long parcours à la télévision et son antériorité dans la sensibilisation au phénomène expliquent en partie la portée médiatique de ses messages et la virulence des critiques dirigées contre elle.

Ce que disent les chiffres et les réactions publiques

Les relevés de températures cités dans le message de la présentatrice — notamment les pointes supérieures à 40° — correspondent à des épisodes que les services météorologiques nationaux et européens surveillent attentivement. Ces valeurs, associées aux bilans de Copernicus et aux études d’attribution du climat, alimentent un débat public sur les causes et les conséquences de ces phénomènes.

Les échanges sur X montrent aussi la polarisation du discours : d’un côté, des internautes remettent en question les méthodes et les projections ; de l’autre, des contributeurs et des spécialistes insistent sur l’importance de recouper observations et études scientifiques pour comprendre l’impact du réchauffement climatique sur la fréquence des canicules.

Pour l’heure, Évelyne Dhéliat n’a pas fait d’autre commentaire public sur la polémique déclenchée par sa publication du 12 août.