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María Sánchez, autrice espagnole et vétérinaire de campagne, s’impose comme une voix poétique et engagée face aux conséquences du dérèglement climatique sur la nature. À travers son recueil de poèmes Feu la soif, elle donne un écho puissant à la souffrance des animaux et à la transformation inquiétante de la Terre.
Une plume engagée au service des invisibles
En 2019, María Sánchez surprenait le public espagnol avec son premier ouvrage La Terre des femmes, publié chez Rivages. Ce succès immédiat mêlait autobiographie et militantisme, racontant avec sensibilité l’histoire méconnue des femmes paysannes. À 35 ans, elle poursuit son engagement en se concentrant désormais sur les victimes silencieuses du dérèglement climatique : les animaux et les milieux naturels.
Feu la soif : un cri poétique contre la destruction écologique
Ce nouveau recueil, composé de poèmes courts et incisifs, explore la dégradation progressive de la nature. María Sánchez y exprime la douleur d’un monde en mutation où « la terre se transforme en autre chose ». Elle refuse une approche anthropocentrée, préférant inventer un langage qui ne domine pas mais partage la fragilité de l’environnement. Selon elle, « il y a toujours eu un monde pour saccager un monde plus petit », une phrase qui souligne la violence historique exercée sur les écosystèmes.
Les animaux prennent la parole
Le chapitre intitulé « Les animaux parlent » constitue le cœur émouvant du recueil. María Sánchez se glisse dans la peau des êtres qu’elle côtoie quotidiennement, leur offrant une voix empreinte de colère et de vulnérabilité. Elle écrit : « La fragilité a aussi sa chanson », une mélodie qui traverse les pages et invite à une empathie profonde envers toute forme de vie menacée.
Informations pratiques
Feu la soif de María Sánchez, traduit de l’espagnol par Alexandra Carrasco, compte 160 pages. Ce recueil est disponible en librairie depuis le 14 mai au prix de 16 euros.