Table of Contents
Un incendie ravage actuellement le massif des Corbières, dans l’Aude, suscitant des inquiétudes quant aux conséquences sur l’agriculture locale, notamment la viticulture. Les acteurs du secteur soulignent que les terres agricoles abandonnées auraient contribué à alimenter les flammes.
Un constat alarmant pour les vignerons
Le jeudi 7 août, Olivier Verdale, un vigneron indépendant de 61 ans, se rend pour la seconde fois sur son domaine de Saint-Eutrope, situé sur les hauteurs de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse. À quelques kilomètres, un immense incendie s’est déclaré et n’est toujours pas maîtrisé. Les vignes, qui arborent des teintes d’automne bien trop précoces, montrent des signes de dommages importants. Verdale note que sa vigne est « échaudée », desséchée par une chaleur excessive. Les feuilles se réduisent en poussière, tandis que les grains de raisin prennent une teinte brune, comme s’ils étaient cuits.
Rôle des vignes dans la lutte contre les incendies
Selon Olivier Verdale, bien que les ceps aient résisté, prouvant que les parcelles de vignes ont joué un rôle de coupe-feu, la chaleur intense des flammes a détruit la récolte par convection. Il estime que sa production est quasiment anéantie et s’inquiète des effets des fumées sur les pieds de vigne non touchés par le feu. « Si j’en sauve 10 %, je serai content », confie-t-il, soulignant l’ampleur des pertes.
Impact sur le vignoble de Saint-Laurent
Xavier de Volontat, le maire de Saint-Laurent et également viticulteur au Domaine des Palais, partage un constat similaire. Selon lui, tout le vignoble de la commune est détruit, et d’autres communes voisines ont subi des dégâts considérables. Ce sinistre met en lumière les défis auxquels sont confrontés les viticulteurs en matière de gestion des terres et de prévention des incendies.