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La nécessité de prendre en compte la dette écologique
Les chercheurs Clément Feger et Alexandre Rambaud, ainsi que le comptable Clément Morlat, soulignent dans une tribune publiée dans « Le Monde » l’importance cruciale de reconnaitre la dette écologique à l’échelle nationale, territoriale et organisationnelle.
Des paroles qui résonnent
« La situation est très grave, je ne veux pas augmenter la dette financière sur nos générations futures ni la dette écologique », affirmait Michel Barnier, Premier ministre, lors de son discours de passation de pouvoirs le 7 septembre. Il a ainsi évoqué la nécessité d’« dire la vérité » sur la dette financière et la dette écologique.
Qu’est-ce que la dette écologique ?
Alors que la dette écologique continue d’augmenter, il est essentiel de comprendre ce concept. Émergent dans les années 1990, la dette écologique désigne les dommages environnementaux subis par les pays en développement en raison de l’exploitation non rémunérée de leurs ressources par les pays développés. Plus qu’un simple enjeu juridique, ce concept revêt une dimension politique forte, servant souvent d’argument pour demander l’annulation des dettes financières des pays du Sud.
Une dette envers la nature
Au fil du temps, et avec le développement durable – défini comme un progrès qui répond aux besoins des générations actuelles sans compromettre ceux des générations futures – la dette écologique a pris un nouveau sens. Elle représente désormais un legs négatif pour les futures générations, tout en s’inscrivant dans une perspective plus écologique, celle d’une responsabilité envers la nature.
Cette notion rejoint également l’idée d’une dette envers les générations à venir, car préserver notre planète et nos écosystèmes est la meilleure garantie pour répondre à leurs besoins. Cela est devenu un sujet incontournable dans les discussions internationales.
Les engagements internationaux et la dette climatique
L’accord de Paris de novembre 2015 souligne que nous avons un devoir collectif envers le climat : nous devons respecter ses limites. Si nous dépassons le budget carbone planétaire, c’est-à-dire le plafond maximal d’émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement à 2 °C, alors nous accumulons une « dette climatique ». Ce concept nous interpelle tous à agir de manière responsable.
La comptabilité comme outil de responsabilité
La question de la dette écologique est également abordée au travers des systèmes comptables. Ces derniers définissent et évaluent cette dette au sein des entreprises, des collectivités territoriales ou des nations. La comptabilité est ainsi synonyme de responsabilité : reconnaître ce que l’on doit et à qui, c’est accepter la charge de ses actes. Cette approche pourrait permettre une gestion plus consciente des ressources naturelles et un meilleur respect de notre environnement.
La prise de conscience de la dette écologique est essentielle si nous souhaitons garantir un avenir durable pour les générations futures tout en respectant notre planète. L’heure est venue de réfléchir sérieusement à notre impact environnemental et d’intégrer ces considérations dans toutes nos décisions politiques et économiques.