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Tensions autour des abattages de loups en France
Le Premier ministre a déclaré vendredi que la « nouvelle évaluation du nombre de loups » prévue pour « mi-décembre » pourrait être déterminante pour accroître les capacités de prélèvement, c’est-à-dire le nombre d’abattages de ces animaux. Cette annonce a suscité des réactions vives de la part des défenseurs de la biodiversité.
Critiques de France Nature Environnement
Jean-David Abel, pilote du réseau biodiversité de France Nature Environnement (FNE), a critiqué l’approche proposée par Michel Barnier, affirmant qu’il « commet plusieurs fautes lourdes » dans son désir d’augmenter la capacité de prélèvement des loups. Dans une intervention sur franceinfo, il a souligné que cette vision pourrait nuire à la biodiversité et aux espèces sauvages.
Une évaluation cruciale pour les abattages
Au cours d’une visite au Sommet de l’élevage à Cournon-d’Auvergne, dans le Puy-de-Dôme, le Premier ministre a estimé que la nouvelle évaluation du nombre de loups pourrait marquer un « moment clé » pour justifier des abattages supplémentaires. Jean-David Abel a réagi en déclarant : « Quand les politiques viennent dire que l’homme est prioritaire, ça signifie que la biodiversité et les espèces sauvages doivent reculer ».
Des données scientifiques remises en question
Selon Abel, Michel Barnier « ne tient absolument pas compte des données scientifiques », en associant le tir de loup à la diminution des dommages causés aux élevages. Il souligne qu’aucune preuve n’a été apportée pour soutenir cette logique : « Depuis 2017, les dommages sont stabilisés et ont même baissé depuis sept ans, alors que la population de loup a été multipliée par 2,5 ».
Une approche privilégiant la destruction
Jean-David Abel met en lumière l’utilisation « abusive » des dérogations pour procéder à des abattages de loups. Il déplore que le discours actuel ne favorise pas la coexistence avec cette espèce, mais privilégie plutôt la destruction des individus et entrave leur développement. Ce constat souligne les tensions croissantes entre les exigences de l’agriculture et la nécessité de protéger les prédateurs comme le loup.
Alors que la question des loups et de leur gestion continue d’alimenter les débats, il apparaît essentiel de trouver un équilibre entre les intérêts agricoles et la préservation de la biodiversité en France.