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Le projet d’autoroute A69, destiné à relier Castres à Toulouse sur 53 kilomètres, suscite une opposition croissante. À l’approche d’un week-end de mobilisation prévu du 4 au 6 juillet, les autorités ont mis en place des mesures strictes pour prévenir d’éventuels troubles. Les opposants, quant à eux, prévoient une « Turboteuf » festive pour exprimer leur rejet du projet, tandis que la reprise des travaux s’annonce sous haute tension.
Des mesures de sécurité renforcées
Face à la mobilisation attendue, les préfets du Tarn et de la Haute-Garonne ont publié une série d’arrêtés pour limiter les risques de débordements. À partir du 30 juin, des mesures de police spécifiques ont été instaurées dans 24 communes le long du tracé de l’A69, incluant 17 communes dans le Tarn et 7 en Haute-Garonne. Ces arrêtés, en vigueur jusqu’au 9 juillet, interdisent le transport de matériaux combustibles, de carburant et de produits chimiques.
Un encadrement strict des manifestations
Le préfet du Tarn, Laurent Buchaillat, a renforcé ces mesures en interdisant tout rassemblement ou manifestation dans les 17 communes tarnaises, de jeudi à lundi. Un arrêté similaire a été pris en Haute-Garonne pour les sept autres communes. Les autorités justifient ces décisions par des incidents violents survenus lors des précédentes manifestations, notamment à Puylaurens. Des contrôles routiers renforcés et l’utilisation de drones ont été mis en place pour surveiller la situation.
Une mobilisation festive : la « Turboteuf »
Malgré les interdictions, les opposants à l’A69 maintiennent leur mobilisation festive, baptisée « Turboteuf ». Prévue sur un terrain privé au château de Scopont, à Maurens-Scopont, cette manifestation ne devrait pas être affectée par les arrêtés préfectoraux. Les organisateurs, souhaitant rester anonymes, appellent à une mobilisation massive pour « enterrer » le projet d’autoroute, dénonçant une « politique de destruction » de l’environnement.
Des revendications écologiques fortes
Les opposants critiquent le projet pour la destruction de zones humides et de terres agricoles, tout en soulignant que la route nationale existante n’est pas saturée. Ils dénoncent également la reprise des travaux par le concessionnaire Atosca, qui a redémarré les opérations après une autorisation de la cour administrative d’appel de Toulouse, et accusent l’État d’une stratégie de « fait accompli ».
Reprise du chantier sous haute surveillance
La reprise des travaux se fait de manière progressive, avec des équipes qui doivent se conformer aux arrêtés préfectoraux. Cependant, les autorités craignent des dégradations ou des intrusions sur le chantier, qui ont déjà été signalées lors des précédentes mobilisations. Atosca a déposé plus de 150 plaintes pour dégradations depuis le début des travaux en 2023. La tension reste palpable et la « Turboteuf » pourrait-elle perturber la reprise des travaux ? Les jours à venir s’annoncent critiques pour l’avenir de l’A69.