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En France, la question de la dépollution des sites industriels est particulièrement cruciale, surtout lorsque ces derniers ont été exploités par des entreprises avant leur cessation d’activité. Les héritiers d’un propriétaire d’une installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE) doivent être conscients de leurs responsabilités envers la remise en état de ces sites pollués.
Les obligations des héritiers face aux installations classées
Lorsqu’un héritier accepte une succession, il prend également en charge les dettes éventuelles du défunt. Cela inclut les obligations liées à la dépollution des sites ayant été exploités par des entreprises. Selon la jurisprudence, l’obligation de remise en état incombe à l’ayant droit si l’exploitant de l’ICPE n’est plus en activité.
Un cas illustratif : Grézieu-la-Varenne
En 2019, un couple résidant à Grézieu-la-Varenne (Rhône) a signalé à la préfecture la présence de hydrocarbures sur leur terrain, acheté en 2010. Des analyses ont révélé que cette pollution était liée à une blanchisserie industrielle ayant fonctionné de 1959 à 2010. Les entreprises concernées, les Établissements Mercier et Dégraissage application silicone ignifugation (DASI), n’avaient pas procédé à la déclaration de leur cessation d’activité, ni à la remise en état de leurs parcelles, alors que cela est exigé par la législation.
Implications légales pour les héritiers
Les héritiers doivent donc être attentifs aux implications légales et financières qui découlent de l’acceptation d’une succession liée à une ICPE. En cas de pollution non résolue, ils sont tenus de réaliser les travaux nécessaires pour dépolluer le site, ce qui peut engendrer des coûts significatifs. Cette responsabilité souligne l’importance de vérifier l’historique environnemental des propriétés avant d’accepter une succession.