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Abattage d’éléphants au Zimbabwe en période de sécheresse
Le Zimbabwe, confronté à l’une des pires sécheresses de son histoire, a annoncé la décision d’abattre 200 éléphants pour répondre aux besoins alimentaires de sa population. Selon l’autorité zimbabwéenne de protection de la faune, relayée par The Guardian, le pays abrite environ 100 000 éléphants, représentant ainsi la seconde plus grande réserve mondiale de ces animaux.
Une annonce parlementaire décisive
Lors d’une séance au parlement le 11 septembre, Sithembiso Nyoni, ministre de l’environnement, a indiqué que le Zimbabwe possède « plus d’éléphants qu’il n’en a besoin ». Il a ensuite confirmé que le gouvernement a demandé à l’Autorité des parcs et de la faune (ZimParks) de lancer le processus d’abattage. Le directeur général de ZimParks a précisé que les éléphants ciblés seraient chassés dans des zones où ils entrent en conflit avec les humains, notamment dans la province de Hwange, qui compte à elle seule 65 000 éléphants, bien au-dessus de sa capacité naturelle.
Un problème de pauvreté grandissant
« Nous sommes en discussion avec ZimParks et certaines communautés pour adopter une approche similaire à celle de la Namibie, en abattant des éléphants afin de sécher et emballer la viande, pour qu’elle soit distribuée aux communautés nécessitant des protéines », a partagé le ministre. En effet, la Namibie a récemment tué 160 animaux sauvages, dont 83 éléphants, dans le cadre d’un projet visant à faire face à la sécheresse extrême qu’elle traverse depuis des décennies.
Selon les estimations des Nations Unies, environ 42 % des Zimbabwéens vivent sous le seuil de pauvreté, et six millions d’entre eux auront besoin d’une aide alimentaire entre novembre et mars, période critique en termes de disponibilité alimentaire. Toutefois, cette décision d’abattage suscite des controverses, notamment du point de vue du tourisme. Farai Maguwu, directeur du Centre pour la gouvernance des ressources naturelles, a affirmé que « le gouvernement doit trouver des méthodes plus durables et respectueuses de l’environnement pour faire face à la sécheresse sans nuire au secteur touristique ».