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Dans le cadre de l’évolution des espèces, la pression humaine a joué un rôle crucial, souvent dévastateur. Alors que Charles Darwin posait les bases de la sélection naturelle en 1859, les défis contemporains liés aux activités humaines rendent cette dynamique encore plus urgente à étudier. Voici un aperçu de trois exemples illustrant comment certaines espèces s’adaptent face aux menaces engendrées par l’homme.
Des éléphants sans défense
Le braconnage intensif et le commerce illégal d’ivoire ont profondément affecté la morphologie des éléphants d’Afrique. Dans des pays comme le Mozambique et la Tanzanie, des éléphants femelles commencent à naître avec de courtes défenses ou même sans défense du tout. Cette mutation résulte de la sélection naturelle, où les éléphants sans défense sont moins susceptibles d’être chassés, ce qui leur permet de survivre et de se reproduire plus facilement.
Tanya Smith, spécialiste de la conservation au WWF-Royaume-Uni, met en garde : «C’est un exemple désastreux de la façon dont la pression humaine pourrait faire perdre aux éléphants l’une des choses qui les rendent si emblématiques.»
Des hirondelles aux petites ailes
Les défis environnementaux ne se limitent pas au braconnage. L’expansion du trafic routier constitue également une menace majeure pour les oiseaux. Chaque année, des millions d’oiseaux, dont l’hirondelle à front blanc du sud-ouest du Nebraska, perdent la vie dans des collisions avec des véhicules. Pour faire face à ce danger, cette espèce a développé des ailes plus courtes, améliorant ainsi sa capacité à manœuvrer et à éviter les voitures.
Des escargots palots
La pression humaine peut également se manifester par des effets indirects, comme le changement climatique. Aux Pays-Bas, les escargots des villes ont évolué pour développer des coquilles plus claires, leur permettant de mieux résister à la chaleur. Dans les zones urbaines, où les températures peuvent dépasser celles des milieux ruraux de plus de 8°C, ces petits gastéropodes ont muté pour survivre.
Menno Schilthuizen, un biologiste néerlandais, explique : «Les escargots à l’intérieur d’une coquille sombre ont tendance à chauffer davantage, risquant de mourir par surchauffe. La couleur pâle de la coquille permet probablement aux escargots de rester suffisamment au frais pendant les jours les plus chauds de l’été en ville.»