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Une controverse majeure a éclaté en France suite à la décision de l’Institut d’études politiques de Lille d’annuler l’inscription d’une étudiante originaire de Gaza, en raison de publications sur les réseaux sociaux qualifiées de haineuses et antisémites. Ce cas soulève la tension entre la liberté d’expression, les valeurs républicaines et la lutte contre la propagande haineuse, notamment dans le contexte du conflit israélo-palestinien.
Les faits et la réaction institutionnelle
Le 30 juillet 2025, le rectorat de Lille a annoncé par communiqué l’annulation de l’inscription de Nour Attalah, arrivée en France récemment via la diplomatie française, suite à la découverte de ses publications sur Internet. La rectrice Sophie Béjean a justifié cette décision en évoquant le contenu « susceptible de constituer une apologie du terrorisme, des crimes contre l’humanité ou des propos antisémites ». Le ministère de l’Enseignement supérieur a concerté avec les autorités pour agir conformément aux valeurs de l’université, notamment la lutte contre toute forme de racisme et de discrimination.
Le même jour, plusieurs figures politiques, dont Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, et Elisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, ont condamné fermement ces propos, qualifiés d’inacceptables et opposés aux principes républicains. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a également affirmé que « une étudiante tenant des propos antisémites n’a rien à faire en France » et a demandé une enquête interne pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent.
Le parcours de cette étudiante et l’implication diplomatique
Selon le récit officiel, Nour Attalah a été accueillie en France dans le cadre d’un programme de sortie de Gaza orchestré par la diplomatie française, après exfiltration par le Quai d’Orsay. Elle aurait été hébergée provisoirement dans le logement du directeur de Sciences Po Lille, en attendant son logement universitaire. La jeune femme, qui étudie le droit, aurait été sélectionnée pour ses compétences et son profil en réponse aux initiatives du gouvernement visant à offrir une opportunité éducative à des étudiants palestiniens en danger.
Toutefois, les publications polémique ont rapidement fait surface, alimentant une tempête politique. La responsabilité de la diplomatie dans l’accueil de cette étudiante a été mise en cause, certains détracteurs accusant une faille dans le criblage préalable. La question d’un contrôle plus rigoureux de ces admissions s’est posée, alors que la polémique enfle sur l’engagement et l’identité de ces jeunes étudiants en contexte de conflit.
Les enjeux de la lutte contre la haine en ligne
Ce dossier met en lumière la difficulté pour les institutions françaises de gérer des cas où la liberté d’expression en ligne se heurte aux impératifs de sécurité et de cohérence avec les valeurs républicaines. La polémique est accentuée par la viralité des messages haineux, souvent relayés par des comptes anonymes ou fermés après coup. Les réseaux sociaux jouent un rôle crucial dans la diffusion de ces propos, posant la question de leur modération et de la prévention de l’incitation à la haine et au terrorisme.
Consciente de la gravité, la justice a ouvert une enquête pour « apologie du terrorisme » et « crime contre l’humanité » à l’encontre de l’étudiante, qui aurait partagé des messages appelant à tuer des juifs. La procédure doit faire toute la lumière sur la véracité des publications et sur l’éventuelle responsabilité pénale de la jeune femme. La polémique soulève également des interrogations sur le processus d’accueil des étudiants étrangers en France, notamment ceux venant de zones conflictuelles, et sur le contrôle des propos tenus en ligne.