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À Genève, la future scolarisation d’enfants dans un bâtiment voisin de la piste de l’aéroport suscite des débats. Un reportage à Vallorbe révèle la réalité de l’école intra-muros depuis 2019, où les tensions sont gérées au mieux pour ces jeunes élèves.
Un cadre scolaire particulier
Le Centre fédéral d’asile de Vallorbe (Vaud) a été mis en place pour accueillir des enfants de 4 à 16 ans, séparant clairement la vie des familles de la vie scolaire. Les bâtiments, bien que gris et austères, offrent des salles de classe colorées et adaptées à l’apprentissage, permettant aux enfants d’évoluer dans un cadre serein.
La mission des enseignants
Marika Zisyadis, enseignante, souligne l’importance d’offrir un environnement propice, malgré la présence de grillages. Son école, sans notes, favorise des méthodes d’enseignement ludiques et visuelles. Au total, six enseignants assurent l’éducation d’environ 45 enfants, dont le niveau de français varie.
Des défis quotidiens
Les élèves viennent d’horizons variés et leurs parcours migratoires sont souvent semés d’embûches. Joëlle Lovey, également enseignante, partage que certains enfants disparaissent soudainement, augmentant la difficulté de leur mission. Malgré cela, elles célèbrent les petites victoires, comme l’apprentissage d’un simple mot.
Le modèle intra-muros
Le canton de Vaud a choisi une approche « intra-muros » pour la scolarisation, contrairement à Genève, où des voix s’élèvent contre cette forme d’éducation. Les enfants de Vallorbe bénéficient d’un cadre distinct et séparé, ce qui leur permet de se concentrer sur leur éducation sans les tensions du lieu d’hébergement.
Des préoccupations à Genève
À Genève, le futur centre d’asile du Grand-Saconnex a été critiqué pour son emplacement inadapté. Les parlementaires et les associations de défense des droits insistent sur la nécessité d’intégrer les enfants dans les écoles régulières pour éviter la ghettoïsation. Le manque de places et les conditions d’accueil se révèlent bien différentes de celles de Vallorbe.
Conclusion du débat
Les discussions continuent autour de la scolarisation des enfants dans des centres d’asile. La question de leur bien-être et de leur éducation reste au cœur des préoccupations des acteurs concernés, soulignant l’importance d’une approche adaptée et humaine.