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Le chanteur Sean Kingston a été condamné en Floride à trois ans et demi de prison pour une série d’escroqueries visant des fournisseurs de biens de luxe, une peine annoncée dans le dossier public et rapportée dans la presse ; sa mère a elle aussi été condamnée le mois dernier à cinq ans de prison.
En Floride, Sean Kingston reçoit une peine de 3,5 ans

Interprète du tube « Beautiful Girls », qui l’avait propulsé en tête des charts en 2007, Sean Kingston (de son vrai nom Kisean Anderson), 35 ans, a été condamné par un tribunal de Floride. Le texte de procédure indique que la peine prononcée est de trois ans et demi de prison ; le procès et la condamnation ont été évoqués dans la presse américaine, le New York Times rapportant la condamnation le 15 août, alors que des écrits du dossier mentionnent une décision rendue le mardi 12 août.
La condamnation suit un verdict de culpabilité délivré en mars, où Sean Kingston et sa mère, Janice Turner, ont été reconnus coupables sur cinq chefs d’accusation, dont la fraude au virement bancaire. Janice Turner, 62 ans, a été condamnée à cinq ans d’emprisonnement et a fait appel de sa condamnation.
Les escroqueries et le préjudice financier
Selon les enquêteurs, mère et fils persuadaient des fournisseurs de livrer des biens de luxe — montres, une Cadillac blindée, et un imposant téléviseur — en présentant de faux justificatifs de virement bancaire et en promettant des paiements qui n’étaient jamais réellement effectués. Le montant total du préjudice est évalué à environ un million de dollars, soit environ 850 000 €.
La société Ver Ver Entertainment a accusé l’artiste de ne pas avoir réglé l’installation, en 2023, d’un téléviseur de 232 pouces (≈ 5,89 m de diagonale) et d’un « puissant système audio » chez le chanteur. Sean Kingston aurait promis d’utiliser ses relations avec Justin Bieber pour convaincre ce dernier de tourner des vidéos promotionnelles pour l’entreprise ; ces vidéos n’ont jamais été réalisées. L’artiste aurait versé moins d’un quart des 115 000 dollars dus à Ver Ver Entertainment, soit moins d’un quart d’environ 98 000 €.
Procédure judiciaire et prises de position des parties
Lors de l’audience, Marc Anton, procureur adjoint américain, a présenté le dossier en décrivant un comportement opportuniste : « Il n’aime visiblement pas payer et s’appuie sur sa célébrité pour escroquer ses victimes. C’est tout simplement un voleur et un escroc », a-t-il résumé.
De son côté, l’avocate de la défense, Zeljka Bozanic, a plaidé sur le profil du prévenu, expliquant que l’artiste avait « la mentalité d’un adolescent », âge auquel Sean Kingston est devenu célèbre, et qu’il avait peu de maîtrise de ses finances. Elle a ajouté que Kingston faisait confiance à des gestionnaires et à sa mère pour ce volet : « Personne ne lui a montré comment investir son argent », a-t-elle assuré.
Les condamnations sont la conséquence de condamnations pour cinq chefs d’accusation, prononcées en mars ; la mère a interjeté appel de sa peine. Le dossier comporte des éléments financiers et des témoignages de fournisseurs lésés, matérialisant le préjudice évalué à environ 850 000 €.