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Ce matin, lors d’une apparition sur TF1, Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement National (RN) et député du Nord, a formulé des critiques acerbes à l’encontre de François Bayrou, le Premier ministre, concernant sa proposition d’instaurer un mode de scrutin proportionnel pour les élections législatives.
La réaction du Rassemblement National
Chenu a qualifié la démarche de Bayrou de _«drague lourdingue»_, accusant le Premier ministre de _«penser qu’il va nous acheter»_ avec cette proposition. Lors d’une interview jeudi soir sur LCI, Bayrou avait exprimé son souhait de soumettre cette réforme par référendum, espérant ainsi gagner le soutien des députés du RN.
Le Rassemblement National a longtemps plaidé pour une démocratie plus participative, appelant à la mise en place de la proportionnelle, surtout après avoir terminé en tête des législatives de 2024 en termes de voix, mais ayant souffert du système uninominal à deux tours.
Les conséquences du système actuel
Ce mode de scrutin a permis à des alliés politiques du RN de s’unir pour former un _«front républicain»_, ce qui a abouti à des désistements et aux pertes de sièges pour le parti. En effet, des candidats classés troisième au premier tour derrière le RN se sont retirés au profit de leurs concurrents, entraînant la victoire d’autres groupes, comme le Nouveau Front populaire.
Les avertissements de Sébastien Chenu
Chenu avertit que Bayrou emprunte un _«chemin de la censure»_, soulignant que l’approche adoptée par le Premier ministre ne suffira pas à garantir son soutien pour le budget. Il a exprimé des réserves quant à l’efficacité de cette stratégie, déclarant : _«La technique de François Bayrou, elle lui a permis de durer six, huit mois.»_
Pour Chenu, l’idée d’acheter le soutien du RN par des promesses de réforme est vouée à l’échec : _«Ce n’est pas comme ça qu’il réussira à obtenir notre consentement sur le vote du budget.»_
Appel à des réformes structurelles
Au-delà de ses critiques sur le scrutin proportionnel, Chenu a plaidé pour des mesures plus rigoureuses concernant les finances publiques. _«On arrête de demander des efforts aux Français, tant que l’État n’est pas capable d’en fournir lui-même»_, a-t-il déclaré, appelant à s’attaquer aux dépenses de l’État, notamment celles liées à l’immigration, et suggérant une année blanche sur les financements destinés à l’Union européenne.
Il a aussi souligné que le gouvernement actuel n’atteint pas ses objectifs budgétaires, en raison d’une mauvaise gestion des coûts de l’énergie et de l’immigration. Pour lui, Bayrou n’a pas de vision claire pour le pays, ce qui renforce son scepticisme envers le plan présenté par le Premier ministre.
Réactions face à la situation politique
Chenu a critiqué la communication de Bayrou, qu’il qualifie d’._«enfumage permanent»_, et l’a accusé de ne pas fournir de clarté sur les mesures fiscales à venir. _«Cette espèce d’enfumage permanent de François Bayrou, qui visiblement n’y voit pas plus clair que n’importe qui sur le budget… est assez inquiétant»_, a-t-il indiqué. Malgré le soutien du RN, le gouvernement de François Bayrou se retrouve dans une position délicate.