Emmanuel Macron a nommé Sébastien Lecornu Premier ministre, succédant à François Bayrou, selon un communiqué de l’Elysée. Âgé de 39 ans, l’ex-ministre des Armées est décrit comme un fidèle du chef de l’État et comme une solution d’évidence pour diriger le pays dans un contexte politique particulièrement instable. La passation de pouvoirs est attendue mercredi à midi à Matignon, où Lecornu devra présenter un gouvernement et discuter avec les partis représentés au Parlement en vue d’un budget pour la Nation.
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Nomination et rôle de Sébastien Lecornu à Matignon
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Ancien maire de Vernon et président du Conseil départemental de l’Eure, Sébastien Lecornu est né le 11 juin 1986 et a connu une ascension rapide au sein des gouvernements français. Porteur de lois sur les collectivités territoriales et les Outre-mer, il est ministre des Armées depuis 2022 et a présenté une loi de programmation militaire 2024-2030. À 39 ans, il devient le septième Premier ministre de l’ère Macron, une nomination envisagée à plusieurs reprises et finalement actée après le départ de Bayrou.
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Selon l’Élysée, Lecornu devra d’abord consulter les forces politiques représentées au Parlement en vue d’adopter un budget pour la Nation et de bâtir les accords indispensables pour les mois à venir; à l’issue de ces consultations, il appartiendra au nouveau Premier ministre de proposer un gouvernement au président de la République.
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Ce poste est un test majeur dans une Ve République marquée par une fragmentation croissante de l’Assemblée et par des tensions budgétaires. La nomination intervient dans un contexte où le gouvernement sortant a dû faire face à des mobilisations et à des débats sur le budget 2026, et où les marchés financiers suivent l’évolution de la gouvernance française.
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Contexte politique et réactions
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Le départ de François Bayrou a été officialisé mardi 9 septembre 2025; la passation de pouvoirs est attendue mercredi à midi à Matignon, avec Lecornu chargé de consulter les forces politiques et de former rapidement un gouvernement.
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Les réactions des partis et des acteurs politiques sont mitigées. Le Parti socialiste affirme vouloir rester engagé dans le processus et ouvre la porte à des propositions de compromis, sans exclure de reconsidérer certaines positions. Patrick Kanner, patron des sénateurs PS, a indiqué que le PS restait demandeur de discussions constructives.
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De leur côté, des responsables de l’opposition ont dénoncé une fragmentation et des risques pour la démocratie, tandis que Marine Le Pen a évoqué la colère sociale, et que d’autres dirigeants ont salué une nomination perçue comme un choix fidèle au président. Sur les marchés, l’incertitude politique a nourri les débats sur le calendrier budgétaire et la gestion de la dette; Fitch suit la situation.
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La passation de pouvoirs est prévue mercredi à midi et le nouveau Premier ministre devra rapidement présenter un gouvernement et lancer les discussions avec les partis afin d’avancer sur le budget et les réformes à venir.