Allemagne : mise en garde contre les soutiens au régime Assad
La ministre des Affaires étrangères allemande, Annaleena Baerbock, et la ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser, ont averti tous les partisans du régime de l’ancien président syrien Bachar el-Assad qui auraient commis des crimes de chercher à se cacher en Allemagne.
Dans des déclarations rapportées par le quotidien BILD am Sonntag ce dimanche, Baerbock a déclaré : « Quiconque parmi les tortionnaires d’Assad envisage de fuir en Allemagne, je lui dis clairement : nous tiendrons tous les complices du régime responsables par la loi pour leurs crimes odieux. »
Elle a également souligné la nécessité pour les agences de sécurité et de renseignement internationales de collaborer étroitement à cet égard.
Pour sa part, la ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser, a indiqué qu’il y a une vérification de la sécurité aux frontières. Elle a ajouté : « Si des agents du régime Assad tentent de fuir vers l’Allemagne, ils doivent savoir qu’aucun autre pays ne poursuit leurs crimes aussi sévèrement que l’Allemagne. Cela devrait les dissuader de tenter de le faire. »
Suite à la chute du régime de Bachar el-Assad le 8 octobre, la ministre des Affaires étrangères allemande a appelé à rendre des comptes pour les meurtres, les tortures et l’utilisation de gaz toxiques contre son peuple, en référence aux accusations portées contre le régime syrien d’utilisation d’armes chimiques dans des zones contrôlées par l’opposition armée lors des premières années de la révolution, comme à la Ghouta orientale, entraînant la mort de milliers de personnes, selon des statistiques provenant de l’opposition et d’organisations locales et internationales.
Au cours des dernières années, l’Allemagne a mené des procès jugés historiques contre des membres du régime d’Assad. En 2022, un verdict a été rendu, condamnant à la réclusion à perpétuité un ancien officier du renseignement syrien, Anwar Raslan, après avoir été reconnu coupable de crimes contre l’humanité, y compris le meurtre de détenus et la torture de milliers d’autres dans un centre de détention secret à Damas, entre 2011 et 2012.
Ceci constitue le deuxième jugement prononcé par la justice allemande dans cette affaire, après la condamnation d’un autre officier de rang inférieur des services de renseignement syrien en février 2021 pour sa complicité dans des crimes contre l’humanité.